Désigné le 7 mai dernier par le comité exécutif de la Fédération camerounaise de Football à la faveur de ses nouveaux textes de base, le français a pris ses fonctions le 15 Juin dernier. Pour l’instant, Precheur dit prendre la mesure de la tâche qui l’attend, pour cela, depuis huit jours il procède aux consultations et se fait présenter les membres des différentes commissions.
Depuis le 15 Juin, la fédération camerounaise de football est entrée dans une nouvelle ère avec la mise en application des nouveaux textes organiques adoptés le 7 mai dernier à l’occasion de l’assemblée générale ordinaire tenue sur les hauteurs du Mont Febé à Yaoundé. Le changement notable intervenu reste la mise sur pied d’une direction générale. Patrick Precheur en est le tout premier directeur général.
Sans tambours ni trompettes, il a pris ses quartiers à Tsinga. Pour l’instant il occupe provisoirement le bureau laissé par l’ancien premier vice-président Robert Penné. « Nous allons réorganiser les services, c’est pour quoi je m’installe provisoirement ici » ; ainsi s’exprimait le directeur général pour expliquer son aménagement dans ce bureau, non équipé où l’on observe simplement un vieux ventilateur qui tourne sans arrêt. Depuis une semaine, l’homme fait le tour du propriétaire, il a été présenté aux membres des différentes commissions hier par le premier vice-président de la Fécafoot, Jean René Atangana Mballa. « Je compte sur tout le monde pour améliorer le système. Je mettrai tout en œuvre pour vous faciliter la tâche, car j’ai la garantie que le président Iya Mohammed va nous soutenir ». Auparavent, Precheur a eu une séance de travail avec Charles Emedec, vice-président de la Fecafoot et président de la commission de sécurisation des recettes dans la même institution.
Le programme du français prévoit des consultations jusqu’à la fin du mois. Il compte d’ailleurs enchaîner par les problèmes de finances, l’argent étant le nerf de la guerre. Il rencontrera l’ancien trésorier, l’honorable Alioum Alhadji pour avoir une idée de la situation financière réelle de la fecafoot.
Quand on demande à l’ancien joueur de Nancy Lorraine s’il ne va pas subir des pressions, sa réponse est claire : « Je ne suis pas influençable d’autant plus qu’il y a des textes à faire appliquer ». Il s’étend aussi sur ses relations avec Michel Platini. « J’ai joué pendant sept ans dans Nancy, au même moment que Michel Platini, mais depuis plusieurs mois je l’ai pas vu, donc je ne comprends pas que l’on dise que c’est lui qui m’a conseillé au président Iya Mohammed ». C’est donc un Patrick Precheur décidé à marquer d’une pierre blanche son passage à la Fécafoot que nous avons rencontré. « Ce n’est pas possible qu’on échoue ». On attend donc de juger le maçon au pied du mûr.
Guy Nsigué à Yaoundé