Au lendemain du passage du président d’étoile filante de Garoua sur les antennes de Canal 2 international dimanche 5 mars 2017, Me Martin Achet Nagnigni, le conseil de la Fédération camerounaise de football est monté au créneau cet après-midi pour exprimer à nouveau le satisfecit de l’instance faitière suite à la sentence du tribunal Arbitral du Sport (Tas).
Une longue attente. Exténuante, ennuyeuse et agaçante. Les Hommes de médias ont vécu le martyr dans le hall du siège de la Fécafoot cet après-midi. Conviés à une conférence de presse du 1er vice-président de l’instance dont le thème n’a pas été précisé d’emblée, ces journalistes ont passés plus de deux heures à attendre le principal orateur de cet échange avec la presse. C’est finalement Maitre Martin Luther Achet Nagnigni, l’un des avocats commis par la Fécafoot dans le procès qui l’oppose à l’Etoile filante de Garoua au Tas, qui s’est pointé aux environs de 17h 30. Le propos liminaire de l’homme tourne naturellement autour de l’interprétation de la sentence de l’instance juridictionnelle basée à Lausanne rendue le 27 février dernier. L’homme de loi va d’abord mentionner pour le déplorer, les déclinaisons biaisées qui pullulent dans les débats relatifs à la volumineuse correspondance signée de Bernard Foucher, Arbitre unique au Tas. Pour lui, le verdict est clair : La Fécafoot a eu gain de gain de cause.
John Ndeh attendra longtemps
Convoquant la décision du 12 novembre 2015 dans laquelle la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et sportif demandait l’annulation du processus électoral qui a conduit à la désignation de Tombi à Roko Sidiki et la réintégration de l’exécutif de 2009 présidé par son vice-président John Begheni Ndeh, Me Nagnigni reprécise que . « La Cca s’est déclarée incompétente pour la réintégration de l’exécutif de 2009 ». Il est donc impensable qu’on puisse imaginer un tel scénario alors que l’organe qui a rendu publique ladite décision n’était pas dans son champ de compétence. Pour l’avocat de la Fécafoot, son client sort blanchi de cette affaire. Car quoi qu’il advienne, avise-t-il en s’inspirant des textes, John Begheni Ndeh ne pourra pas s’installer à Tsinga. De même qu’il sera impossible de recommencer le processus électoral comme le souhaitait la Cca. Ce d’autant plus que cette dernière avait été par la suite désavoué par le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) qui lui reprochait d’avoir outrepassé ses compétences lors de la sentence rendue. On se souvient que Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt avait, au nom de l’Etat du Cameroun, s’était autorisé de rendre public ce communiqué de presse qu’il signe le 18 novembre 2015 pour déclarer «nulle et de nul effet », la décision de la Cca.
Le gouvernement, le meilleur bouclier
Suffisant, estime Me Nagnigni, pour conforter la Fécafoot sur la légalité du mandat entamée de son président entamée depuis le 29 septembre 2015 et confirmée ensuite par la Fédération internationale de football association (Fifa) qui a saisi le Tas par voie de courrier. « La Fifa a indiqué au Tas, sa position qui n’a pas changé du tout : la Fécafoot est gérée par le Comité exécutif de 2015. À partir du moment où le gouvernement camerounais avait reconnu cette vérité, le Comité exécutif de 2015 était de son avis celui qui doit présider aux destinées de la fédération », déduit-il. Un aveu synonyme de défaite pour Abdouraman Hamadou Baba, si l’on s’en tient aux dires de l’avocat de la Fécafoot qui croit dur comme fer que l’affaire est bouclée. « Monsieur Abdouraman Hamadou Baba a porté devant le Tas deux affaires. L’une a été déclarée irrecevable car le recours n’ayant pas été fait dans les délais, l’autre demande a été confirmée par le Tas, qui demandait d’exécuter la décision du Cca dont le gouvernement camerounais avait désavoué la décision car celle-ci n’avait pas compétence à gérer ce litige, qui n’est pas un litige sportif, mais électoral dans une association privée. Donc, nous nous estimons légitimement heureux de cette décision » se réjouit Me Martin Luther Achet Nagnigni à la fin de son propos.
Christou DOUBENA