Le chef de l’Etat Paul Biya a signé il y a quelques semaines, un décret qui confiait les pleins pouvoirs sur la gestion des sélections nationales de football du Cameroun à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Mais sans véritablement changer le rôle de tutelle qui appartient au Ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep).
Les deux instances sont liées en matière de gestion du football. Or, l’entente est la qualité la moins partagée entre les deux. Surtout quand il s’agit d’accompagner une des sélections nationales à une compétition d’envergure. Les choix sont souvent divergents, et la crise qui suit, humiliante. Et c’est (presque) toujours le même scénario. A chaque fois, l’opinion et même les acteurs se sont demandés : qu’est-ce qui coince ?
Joseph Antoine Bell a tenté de répondre à cette interrogation dimanche, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a officiellement présenté sa candidature à l’élection la présidence de la Fécafoot du 29 novembre prochain. Pour le meilleur gardien africain du siècle, si les rapports entre l’instance faîtière du football camerounais et le ministère des Sports ne sont pas toujours cordiaux, c’est d’abord à cause des hommes qui sont à leurs têtes. « Il est clair que le ministère des Sports n’a pas toujours joué son rôle. Mais ça dit-il, c’est un problème de titulaire du poste. La vérité est quelque chose de facile à comprendre pour tout le monde ».
« Plus de visibilité avec Joseph Antoine Bell »
La vérité ? Mais quelle vérité ? « J’ai l’impression que les problèmes qu’il y a jusqu’à présent entre la Fédération et le ministère des Sports c’est qu’ils ont autant des gens qui s’entendent positivement, et autant de gens qui s’entendent négativement », a-t-il imaginé. Et encore, « le butin entre des gens qui ont travaillé la nuit est souvent difficile à partager. Je crois que le problème c’est qu’ils se soupçonnent les uns, les autres. Et voilà pourquoi ça ne marche pas », en déduit-il avant de conclure que : « notre pays progressera sur le plan international, grâce aux internationaux. Il faut connaitre comment ça se passe ailleurs. Si vous ne connaissez pas le chemin, vous ne pouvez pas conduire les autres. Donc notre Fédération aura plus de visibilité avec Joseph Antoine Bell à sa tête (…) nous avons envie qu’on nous montre du doigt pour autre chose. Nous avons envie de nous faire acclamer ».
Arthur Wandji