Ernest Obama est le porte-parole de Samuel Eto’o, le Président de la Fécafoot. Autrefois le dépositaire de la marque Vision 4, il courbait l’échine devant son patron, Mr Amougou Belinga. Il était le principal metteur en scène de cette télévision pratiquement devenue un média des mille collines. Tombé en disgrâce auprès du Zomlo’o des Zomlo’a, il va manger du pain noir avant d’être récupéré par Samuel Eto’o Fils. À la Fécafoot, l’institution semble aussi devenue un repère de mensonges.
Et comme l’histoire est têtue, la personnalité de cet autre patron est assez proche de celle de l’autre. Il va étaler du beurre jusqu’à s’en goinfrer. Si Samuel Eto’o s’Est défendu d’avoir tenu la conversation avec son « bro » pour compatir aux servisses arbitrales, son porte-parole va affirmer que tout n’est que montage. Pourquoi ? Pour nuire au Président qui essaie de nettoyer le football camerounais.
Radio France International a interviewé le 4e vice-président démissionnaire. Les graves accusations d’Henry Njalla Quan ont été proféré à l’encontre de Samuel Eto’o. Le verbatim de l’émission Mondial Sport de RFI.
Un droit de réponse de la part de l’ancienne star des Lions indomptables s’imposait bien évidemment sur notre antenne c’est le porte-parole de Samuel Eto’o qui l’effectue. Ernest Obama qui évoque tout d’abord cet enregistrement sonore publié cette semaine sur la toile dans lequel Samuel Eto’o semble garantir au président du club de Victoria United une montée en première division. Ernest Obama toujours micro de Joel Wague :
Ernest Obama : Cet audio est un faux grossier et nous pensions que tout le monde l’avait compris. Et il n’y a pas d’affaire audio parce qu’on ne commente pas ce qui est faux et n’existe pas. Le président du club qui était comme interlocuteur dans cet élément sonore s’est exprimé via un communiqué. Il est formel, cet audio est un fake. Le président de Victoria United a d’ailleurs, me semble t-il, saisi la justice pour être rétabli dans son honneur. Le championnat camerounais s’est joué, tout le monde l’a vu. Les matchs étaient retransmis en direct pour ceux d’Elite One. Je ne sais pas à quel moment le Président aurait pu favoriser un club ou un autre. Le championnat au Cameroun est géré par le Conseil Transitoire du Football Professionnel. Le président n’intervient nullement dans l’organisation du championnat.
RFI : Parce qu’on s’étonne que Victoria United soit passée dans la 8e place à la première place. Il n’y a pas une explication ?
Ernest Obama : Ce n’est pas la première fois qu’une équipe fait une remontée. Non vous n’allez pas accuser une équipe d’accéder en Elite One. On a vu des remontées spectaculaires. Il me semble que remontada ce n’est pas au Cameroun que le mot a été créé.
RFI : Mr Njalla Quan dénonce la gestion de la fédération camerounaise de football. Il était 4e vice-président et il estime qu’il n’a pas eu accès aux documents marketing…
Ernest Obama : Lorsque Mr Njalla Quan a formulé le souhait de consulter les contrats de sponsoring et lui a été répondu par écrit qu’il avait le loisir de consulter les différents contrats mis à sa disposition au sein de l’écosystème de la fédération, pas en dehors. Nos partenaires étant des entreprises sérieuses, ils ne comprendraient pas que des documents contractuels se retrouvent sur les réseaux sociaux. Et même la Fécafoot est une organisation sérieuse qui n’a pas vocation à divulguer les documents dont la confidentialité exigée par ses sponsors. Aucun document n’a été caché à personne.
RFI : Mr Njalla Quan dit que One All Sports n’a pas respecté ses engagements notamment à la fourniture d’un bus à la fédération.
Ernest Obama : Il me semble que le contrat de One All Sports s’achève en 2025. On est à la première année. Rien n’indique que le bus en question devait être donné à la fédération camerounaise de football lors de la première année.
RFI : Le Président Eto’o au moment de sa campagne s’était engagé à ne pas toucher de salaire à la Fécafoot.
Ernest Obama : Je mets quiconque au défi de me fournir un document comptable qui montre que monsieur Eto’o a eu un quelconque avantage à la fédération camerounaise de football. Il n’a jamais pris un radis à la fédération camerounaise de football. Je vais plus loin. Les indemnités de session à la CAF et à la FIFA, Mr Eto’o ne les touchent pas. Pourquoi prendre les indemnités à la fédération et refuser celles de la CAF ou celles de la FIFA.
RFI : Mr Njalla Quan estime que depuis son arrivée à la Fécafoot, le président Eto’o a échoué. Il a promis redonner au football camerounais sa grandeur mais toutes les compétitions confondues, les équipes nationales perdent.
Ernest Obama : En décembre prochain, Samuel Eto’o sera à la 2e année de son mandat. Le temps du bilan viendra et ce bilan à l’heure où nous parlons est éloquent. Parlons d’abord du championnat camerounais de football première division. Quand monsieur Mr Eto’o arrive en décembre 2021, chaque club camerounais perçoit 11 millions de subventions. Aujourd’hui, chaque club reçoit 38 millions de francs. Quand Mr Eto’o arrive, le mot salaire n’existe pas dans le lexique des footballeurs qui évoluent au Cameroun. Mais aujourd’hui chaque footballeur de MTN Elite One perçoit un salaire de 200 mille FCFA. Quand Mr Eto’o arrive les stades sont vides. Vous avez vu le tournoi des play-offs à Garoua a été un succès. À Douala on a eu la même copie avec des stades qui étaient régulièrement pleins. On a atteint le pic, 32000 supporters presque étaient présents au stade de la réunification lors des play-offs. Vous avez vu les barrages dans toutes les régions du Cameroun le public est de retour au stade. Les réformes sur le plan insfrastrurel. Nous avons aujourd’hui le projet de construire des stades de proximité. On va construire les stades de proximité pour permettre aux jeunes camerounais de jouer au football.
RFI : Mr Njalla Quan estime que si André Onana ne retourne pas en sélection nationale c’est à cause de Samuel Eto’o qui aurait décidé que Onana ne jouera plus jamais pour les Lions Indomptables.
Ernest Obama : Le retour d’André en équipe nationale comme l’a dit le président de la fédération dépend uniquement et exclusivement du manager sélectionneur. Attendons que la liste soit publiée et on verra s’il n’est pas convoqué.
Mondial Sport, RFI
Alors, certains vont prendre les mensonges de Ernest Obama pour parole d’évangile. Et c’est bien de cela aussi que souffre la Fécafoot, des mensonges institutionnels. Et pourtant les preuves scientifiques sont si nombreuses.