Le rapporteur du secrétariat technique auprès de la commission électorale en charge des élections à la Fédération camerounaise de football fait l’état de la préparation de son équipe, impliquée dans l’organisation technique de ce scrutin, 24 heures avant le coup d’envoi des hostilités, prévues ce samedi 29 novembre à 10 heures à l’hôtel Mont-Febé de Yaoundé.
Votre équipe a-t-elle bouclée ses préparatifs pour l’élection de demain ?
Nous avons pris toutes les dispositions logistiques de tout ce que nous pouvons faire pour que les élections se tiennent dans les bonnes conditions à l’endroit où elles ont été prévues. Nous avons saisi les autorités pour les dispositions sécuritaires, et ce sont ces autorités qui devront nous dire si ces dispositions sont prises. Les urnes, l’isoloir, les registres et autres ont déjà été apprêtés.
Etes-vous néanmoins au courant de ce qui se profile comme désordre pour empêcher le déroulement de cette élection ?
Chacun fait son travail. Le mien est d’organiser les élections. Mon travail n’est pas d’accompagner ceux qui ont prévu de le détruire. Je ne sais pas ce qu’ils ont prévu de faire. Ce n’est pas parce qu’il y a des rumeurs qui courent ça et là que je vais m’arrêter de faire ce que je dois faire. Notre rôle c’est de préparer l’élection.
Et si ça se trouve, cela saperait entièrement en aval le travail que vous avez fait en amont, non ?
Nous n’avons pas préparé une élection mouvementée, nous avons préparé une élection apaisée. Maintenant, s’il y a des gens qui préparent les mouvements, il faut leur demander comment ils entendent procéder. Notre élection sera apaisée. Tout le monde sait que les candidatures étaient ouvertes. Certains n’ont pas rempli les conditions qu’ils connaissaient avant de s’engager. On a rejetés leurs candidatures. Il n’y a donc rien eu d’illégal dans cette situation. Et les élections doivent poursuivre leur cours jusqu’à la fin. Nous ne préparons pas les élections pour qu’elles échouent.
Quel vœu formulez-vous pour cette journée de demain, capitale pour le football camerounais ?
Mon vœu est que mon travail ne soit pas inutile. Imaginez qu’après deux mois de travail et de préparation, qu’on vienne dire qu’il est annulé, c’est décevant. Deuxièmement, ce serait désolant pour le peuple camerounais. Il faut bien sortir de cette transition de normalisation qui n’a que trop duré. Troisièmement, il faut qu’avant d’aller à la Coupe d’Afrique des nations, qu’on sache que notre football fonctionne déjà bien. Ça fait quand même longtemps que nous sommes dans une situation où nous sommes la risée du football mondial. On tourne en rond, on recommence à zéro dès que quelqu’un n’est pas content. Il faut regarder si les règles ont été bien suivies. Ces règles étaient connues de tous bien à l’avance. Certains ont été incapables de les respecter, et ce n’est pas la première fois qu’au cours d’une élection, certains candidats ne remplissent pas les conditions. Si par malchance, les cinq autres candidats n’ont pas pu remplir les conditions, ce n’est pas de notre faute. S’ils avaient rempli les conditions, on n’en serait pas là. Les conditions n’étaient pas mystiques. Avec 76 membres du collège électoral, ils y a encore 60 membres disponibles. Demandez à ces candidats comment ils ont fait pour ne pas réussir à trouver dans 60 membres des noms pour compléter leurs listes. Ils donnent l’impression qu’on a tout verrouillé, alors qu’il y a 60 membres disponibles. Nous avons tout fait pour que les choses se déroulent de façon transparente, nous avons examiné les dossiers. Le Pr Joseph Owona leur a même donné la possibilité de compléter les dossiers dans un délai supplémentaire, ils n’ont même pas fait l’effort de venir compléter leurs dossiers.
Recueillis par Armel Kenné