Suite à la récente décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Cnosc vis-à-vis du Comité de normalisation de la Fécafoot, ses Délégués de 2009 vont se réunir une seconde fois ce jour à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé à l’effet d’adopter une dernière fois – en espérant que ce soit le cas – les textes de ladite Fédération.
Une Assemblée générale pliée d’avance, mais dont les enjeux sont aussi importants les uns que les autres.
1. L’adoption des textes
L’Assemblée générale extraordinaire de ce mercredi, 05 août 2015 consistera pour les délégués de 2009 de la Fécafoot, à revalider les projets de Statuts et du Code électoral proposés par le Comité de normalisation. Ce ne devrait pas être difficile pour le camp Tombi à Roko, l’actuel secrétaire général et potentiel candidat à la présidence de cette instance, d’atteindre la majorité des 2/3 requis au cours de ces travaux. Lors de la dernière Assemblée générale (annulée, Ndlr.), le 02 juin dernier, il ne manquait qu’une voix à la majorité sortante pour réaliser un sans faute. Sur les 97 délégués présents ou représentés à cette occasion, 63 avaient voté pour et 34 contre.
2. L’approbation de l’article 78 nouveau
Jamais depuis l’arrivée de Joseph Owona à la Fécafoot, les décisions d’une Assemblée générale n’ont pas été contestées par le camp Abdouraman Hamadou. Mais aujourd’hui, le bloc des contestataires ne devrait pas à avoir beaucoup d’arguments en sa faveur pour mener une résistance. Du moins, si la majorité des 2/3 requis est atteint. L’une des conséquences directe de l’adoption des textes sera alors l’approbation de l’article 78 nouveau des Statuts, relatif aux litiges d’ordre sportif, arbitrage et de médiation qui, en substance, devrait obliger toute personne mécontente d’une décision, d’épuiser d’abord toutes les voies de recours internes à la Fécafoot avant de se référer au Cnosc, puis au Tas. « A ce moment, même le Comité olympique sera obligé de respecter nos textes, parce que ce sera une disposition approuvée à la majorité des 2/3 qu’ils nous exigent », lance un pro-Tombi.
3. Le début d’une nouvelle bataille
Pourtant, ce ne sera pas la fin de la guerre. Et si l’on annonce des retournements de vestes en perspective, ce ne sera que le début d’une nouvelle bataille. Car même si la Fifa a cru bon de brandir la menace d’une suspension du Cameroun dès la prochaine interruption du processus de normalisation du football camerounais, cela ne devrait pas arrêter la frange contestataire. Abdouraman Hamadou, David Mayebi, John Ndeh, Essomba Eyenga, Luc Assamba, Francis Mveng, Alioum Alhadji et une vingtaine d’autres membres de l’Assemblée générale de 2009 ont encore plusieurs cartes sous leurs manches. Affaire à suivre…
Arthur Wandji