Le choix porté sur l’assemblée générale de 2013 comme entité morale habilitée à désigner par voie électorale le prochain bureau exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) n’a de cesse de faire des gorges chaudes. Après les sorties médiatiques des analystes de la chose juridique, ce sont les clubs des ligues régionales de football du Cameroun qui rentrent dans la danse.
Dans une correspondance de leur représentant adressée en date du 5 août 2014 au président du Comité de normalisation, le Prosper Nkou Mvondo marque leur désapprobation pour la désignation de cette assemblée, qui avait été selon lui annulée le 24 mai 3013 par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC), considérée comme la haute juridiction sportive nationale.
Les clubs des ligues régionales considèrent comme violation du droit la validation de l’assemblée générale de 2013, et promettent de «faire triompher le droit, le bon sens et l’éthique sportive dans cette affaire», préviennent-ils. Ils ajoutent par ailleurs qu’ «ils s’investiront pour une véritable normalisation de notre football, en faisant annuler, dans un premier temps, toute assemblée générale convoquée au mépris des sentences rendues le 24 mai 2013, ainsi que tous les travaux qui en seront issus».
Cependant, dans une des précédentes correspondances entre le représentant des clubs des ligues régionales et le président du Comité de normalisation, Joseph Owona apportait comme réponse à cette préoccupation au sujet de la «non légitimité» de l’assemblée de 2013 que le pouvoir du CNOSC ne «s’étend pas au contentieux électoral et n’était donc pas légitime pour statuer des cas dont elle a été saisie». L’actuel patron du football réagissait ainsi à l’argument de l’annulation de l’assemblée générale de 2013 par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du CNOSC.
Armel Kenné