Il a visiblement été choqué, Patrick Ebodé Tsanga, par le communiqué signé dimanche par le président de la Lfpc qui faisait état de ce que le chèque Commercial Bank of Cameroon (CBC) émis par la Fécafoot, d’un montant de 100 000 000 (cent millions) Fcfa représentant la première tranche de la subvention de 410 000 000 (quatre cent dix millions) Fcfa versée annuellement à la Ligue, est rentré impayé du fait, selon la Ligue, « des raisons techniques ».
Un communiqué qui a laissé croire selon certains médias, que la Fécafoot n’a pas d’argent et que c’est cela qui justifie le double report de la saison. Ainsi, c’est aussi à travers un communiqué signé ce lundi, que le secrétaire général adjoint de la Fécafoot a voulu éclairer la situation, et recadrer le Général Pierre Semengue. Selon Patrick Ebodé Tsanga, des renseignements recueillis auprès des banques, il ressort que cette situation est due aux « nouveaux règlements de la COBAC suivant lesquels les paiements d’un montant égal ou supérieur à 100 000 000 (cent millions) Fcfa ne peuvent plus être effectués par chèque, mais uniquement par virement. Ces règlements n’ont pas encore été notifiés à la Fédération », explique-t-il.
Attitudes « regrettables »
Du coup, « la Fécafoot s’interroge sur le sens de la démarche de la Ligue qui, plutôt que de se rapprocher de la Fédération pour régulariser une situation qui, du reste, ne posait pas de problème majeur, a choisi la voie des médias en omettant toutefois de leur donner l’information exacte », s’insurge-t-il avant d’indiquer que cette sortie du patron de la Lfpc aurait une tendance « à semer le trouble dans l’opinion, voire à discréditer la Fécafoot ».
Des attitudes et actions « regrettables » et « complètement aux antipodes de l’idéal de bonne collaboration attendu de cette entité qui est sub-délégataire de service auprès de la Fécafoot ». Mais il n’est pas question que cela entraîne un nouveau report des championnats professionnels, laisse-t-il entendre.
L’occasion pour l’ancien chef de la Cellule juridique de la Fécafoot de relever que « cinq (05) ans après sa création, la Ligue devrait pouvoir générer ses ressources propres sans attendre des subventions de la Fécafoot », d’autant « qu’il est communément admis que ce sont les Ligues professionnelles qui allouent des subventions aux Fédérations pour le développement du football amateur ».
De fait, « la Fécafoot se réserve le droit de tirer toutes les conséquences qui en découleraient », signe le secrétaire général de l’instance camerounaise de football.
Arthur Wandji