Les membres de l’instance fédérale vont entendre les différentes parties avant de se prononcer ce mercredi sur le conflit qui perdure.Au lendemain du match inaugural de la nouvelle saison de Ligue 1, le Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football était réuni à Yaoundé. C’était dans le cadre d’une session extraordinaire, la première sous l’ère Seidou Mbombo Njoya. Sur la table des discussions, comme attendu au regard du contexte, l’épineux dossier relatif aux rapports tendus avec la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc). Au sens strict, il s’agissait de l’examen de l’accord Fecafoot-LFPC, suite à la sentence du Tribunal arbitral du sport (Tas) du 14 septembre 2020.
Un point cristallisé dans la résolution 13 de l’assemblée générale (AG) de la Fecafoot du 25 septembre 2020, qui a provoqué la suspension des travaux. Les membres du comité exécutif ont requis la convocation des parties prenantes par le président de la Fecafoot. Ils veulent avant tout être éclairés sur l’imbroglio né des assemblées générales contradictoires de la Ligue des 27 et 29 octobre 2020, respectivement à Yaoundé et à Mbankomo. Selon le communiqué de presse de la Fecafoot, cette audition de l’exécutif de la Ligue et de la faction « frondeuse » a été sollicitée avant toute décision finale mercredi. Une résolution attendue non seulement dans la « crise qui secoue ce membre délégataire de la Fecafoot » mais aussi « le lancement des championnats professionnels dans les prochains jours » par l’instance fédérale. Alors même que la Lfpc a lancé la saison 2020-2021 dimanche dernier, au Stade omnisports de Yaoundé par la rencontre Coton Sport-Panthère du Nde (2-0).
Avant cet ajournement, Seidou Mbombo Njoya, le président de la Fecafoot a présenté quelques éléments de compréhension dans son propos introductif. S’agissant de l’accord Fecafoot-Lfpc, le dirigeant fédéral a dénoncé la contestation de la nomination du secrétaire général de la Lfpc par cette dernière. Ainsi que le non-respect de la demande d’organisation dans un délai de 30 jours à compter de l’AG de du 25 septembre 2020, d’une assemblée générale élective en vue du remplacement des membres du conseil d’administration ayant perdu cette qualité. Des agissements constitutifs aux yeux de la Fecafoot, d’une violation de la résolution 13 de son AG du 25 septembre dernier. Elle donne latitude au comité exécutif de tirer toutes les conséquences de toute remise en cause totale ou partielle de ladite Ag au sujet de l’accord en question. A cet effet, la Fecafoot n’entend point transiger. « Le moment est venu pour le Comité exécutif de prendre ses responsabilités. Cette question est un défi et déterminera les relations futures entre la Fecafoot et ses membres. Nous avons le devoir de mettre un terme à cette situation qui a déjà trop duré », a déclaré Seidou Mbombo Njoya.