La Fifa leur avait confié trois missions principales le 22 juillet dernier: la gestion des affaires courantes, la révision et la réécriture des textes, et l’organisation de nouvelles élections à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), et le mandat allait prendre fin au soir du 31 mars 2014. À mi-parcours de la période transitoire, c’est le silence du côté des nouveaux hommes forts. On ne communique pas. Mais dans un pays où même la promesse du Chef de l’État prend souvent 15 ans pour se concrétiser, l’on s’interroge : Où en est-on, avec le processus de normalisation?
Les textes réécrits
Trois jours après son installation, un décret de son patron a mis sur pied différentes commissions spéciales, en fonction des trois missions que lui a attribuées la Fifa.
C’est ainsi que la Commission en charge de la révision des textes a d’abord organisé des consultations avec des acteurs et autres experts des questions du football camerounais, avant de passer à la relecture et la réécriture des principaux textes notamment, les statuts de la Fécafoot, les statuts des ligues décentralisées et le Code électoral: «Les textes ont été examinés article par article, pour voir ce qui peut être amendé ou non. Ils ont été relus et réécrits, avant d’être adoptés en plénière», explique Jean-Jacques Mouandjo, chef de la cellule de communication.
Le processus électoral en attente
Le processus de réécriture des textes de la Fécafoot serait donc achevé. Et selon nos informations, quelques moutures seraient actuellement sur la table du président du Comité, l’inamovible Joseph Owona. Reste attendu, l’aval de la Fifa, dont une mission conjointe avec la Caf demeure attendue. «La mission de la Fifa était annoncée en mi-novembre, mais compte tenu du calendrier avec les derniers matches des éliminatoires de la Coupe du monde, elle a informé la Fédération que les personnes qui avaient été commises pour venir au Cameroun étaient indisponibles», ajoute notre interlocuteur, toujours selon qui, «une fois que l’approbation octroyée, les textes seront soumis à l’Assemblée générale de la Fécafoot qui à son tour, va décider de son adoption. Et ce n’est qu’après son adoption que le processus électoral sera lancé».
Affaires courantes, affaires flottantes
Contrairement aux autres commissions, celle en charge de l’amélioration des affaires courantes n’a probablement pas rendu un dossier éclatant. Son bilan n’est pas flatteur, au regard de la crise qui persiste dans la ligue régionale de football de l’Extrême-Nord. Les clubs sont en perpétuelle grève, et les dirigeants, en conflit permanent. Pourtant, il y a quelques mois, Joseph Owona s’était rendu dans cette région, afin de voir dans quelle mesure y mettre un terme. Si les ligues régionales du Littoral et du Sud qui connaissaient ces mêmes soubresauts contestataires ont pu bénéficier de l’installation d’un Comité de normalisation régional qui semble fonctionnel, l’Extrême-Nord pour sa part, demeure dans le chaos.
Autres affaires flottantes, la finition du futur siège de la Fécafoot qui aurait dû être livrée en octobre dernier. Seul le rez-de-chaussée a été construit. Et les travaux sont à l’arrêt depuis plusieurs mois déjà. A la Fédération, l’on parle de «manque de grue pour faciliter les travaux».
Dans le rang des actions positives, notons l’organisation des matchs de la 54e édition de la Coupe du Cameroun de football, longtemps paralysée, la relance des divers championnats après paiement des subsides reclamés à l’État par les clubs, la relance du championnat féminin.
Le décompte est désormais de quatre mois. Reste à savoir si le respect de la date butoir est un objectif pour ce comité qui n’a décidément de compte à rendre à personne.