Bientôt deux ans à se regarder en chiens de faïence et à récolter le néant sur la scène internationale. Les dernières illustrations sont entre autres, les mauvais résultats des Lions indomptables du Cameroun en Guinée Equatoriale, la campagne foireuse des Lions cadets au Niger, sans oublier les championnats, Ligue 1 et 2, professionnels, que de nom. Le Cameroun a plus à perdre qu’à gagner dans ces querelles intestines.
Le gouvernement a donc anticipé sur la suite des événements en réunissant autour d’une table les principaux protagonistes, Comité de normalisation, le groupe ayant mené et remporté le combat au TAS, les candidats à la présidence de la Fécafoot, et la tutelle. D’abord pour s’entendre sur l’interprétation de la sentence du TAS ; ensuite ce qu’il y a lieu de faire pour son application immédiate, notamment, revisiter les statuts et le code électoral, mais aussi s’accorder sur l’instance de validation. Après la disqualification de 2013, l’Assemblée générale de 2009 semble la mieux indiquée ; et enfin, relancer le processus électoral de la base au sommet.
La prorogation, régime minceur annoncé par la Fifa, arrive donc comme une bouffée d’oxygène pour éviter l’asphyxie de la fédération, et pourquoi pas, asseoir la base de la réconciliation des différentes tendances, l’apaisement au-delà du juridisme, pour amener les uns et les autres à mettre en avant l’intérêt national. La normalisation pourrait alors changer de visage et épouser un contour consensuel, genre Comité provisoire de gestion (Cpg). Il n’y aura alors ni vainqueur, ni vaincu, mais un sport roi qui retrouve ses lettres de noblesse. Au Cameroun, coup d’envoi des qualifications au mois de juin prochain pour la CAN2017 et en octobre pour le mondial 2018. C’est dire qu’il n’y a pas assez de temps pour le désordre.
Bertin Ayangma, CRTV Radio