De graves affaires continuent à entretenir le doute sur la possibilité que le football camerounais ait complètement coupé avec ses vieux démons. Cette fois-ci, c’est le président du comité de normalisation qui est sur la sellette du fait de n’avoir pas su aplanir et réconcilier les différents clans autour d’un projet national. On lui reproche entre autre de favoriser la candidature de son SG, le même qui est le principal organisateur de l’élection. Peut-on organiser une élection soi-même et la perdre?
L’un des reproches acerbes du Comité de Normalisation est de n’avoir pas pu produire des documents de qualité, inattaquables sur le plan légal. Or, le Comité est composé pour la plupart d’éminence dans le domaine du droit. Ces textes, qui étaient querellés depuis des années devraient donc être totalement dépoussiérés. En faisant confiance à ces Professeurs Émérites, l’instance suisse pensait faire taire définitivement toute discussion sur les textes qu’avaient mis en place Iya Mohammed et Tombi A Rocko, son SG, avant les élections contestées de 2013.
On reproche aussi au Professeur Owona d’avoir choisi d’ aller au clash avec une frange des dirigeants de club, les mêmes qui ont parti le bal de la contestation sous le règne de Iya Mohammed. On attendait un monde de football pacifié, unit, qui irait affronter ensemble les défis communs. L’on a hélas vu un Professeur dicter des leçons alors qu’on espérait un Président.
Alors, comme cela se passe dans les grandes démocraties occidentales, les textes nés et adoptés en assemblée générale vont être confrontés au test légal de la Chambre de Conciliation du Comité Nationale Olympique du Cameroun. Le cas a été mis de l’avant par Abdouraman Hamadou. Cette fois-ci, il conteste la conformité des textes statutaires de la Fécafoot avec les textes de lois camerounaises. Le cas sera plaidé ce lundi.
Pour ce qui est du choix des dirigeants de club, on accuse la fédération, son Président et son Secrétaire Général de mousser les divisions, de manière à se débarrasser des potentiels adversaires aux prochaines élections.
Profitant du récent coup de force à Étoile Filante de Garoua, la Fécafoot a rapidement envoyé une lettre de reconnaissance à l’adversaire d’Abdouraman Hamidou et le considère désormais comme le véritable président de l’Étoile Filante de Garoua, nonobstant les multiples preuves de falsifications et de fausses déclarations.
L’autre affaire qui va bientôt dévoiler son verdict est celle du Tribunal arbitral du Sport relatif à la plainte contre la prorogation du mandat de Comité de Normalisation par la FIFA. Et ce verdict est attendu incessamment. S’il est défavorable à la FIFA, alors, il est clair que ce sera un cataclysme et le Comité de Normalisation sera de facto dissout pour laisser place au Comité exécutif de la fédération d’avant 2013. Un retour en arrière donc.
Et tout ceci aurait pu ne même pas être une possibilité si tout avait été mieux planifié.
JC Mimb