La non atteinte des objectifs fixés au Comité de Normalisation va avoir un impact certain sur la personne du Pr Joseph Owona qui a choisi, dès son arrivée à la Fécafoot, de fonctionner à sa manière. Il faut dire que la décision de la chambre de conciliation du CNOSC doublé de la confirmation du TAS a fait déraillé un processus qui a longtemps été contesté.
Mais comment se fait-il que Abdouraman Hamadou dont on a tôt fait de diaboliser soit sorti victorieux de cette querelle de droit qui l’opposait à d’éminents juristes camerounais dont le Pr Joseph Owona qui aurait imprimé sa marque sur la constitution actuelle de la République du Cameroun ?
Beaucoup ont tôt fait de réclamer sa « tête » auprès du gouvernement camerounais, et de la Fédération internationale de football association (Fifa). Pour les « opposants » du régime en place à la Fécafoot, cette troisième prolongation du mandat est un autre échec de l’ancien Secrétaire Général de la Présidence de la République qui, visiblement, n’a pas pu en sa qualité de « Professeur émérite », organiser en dix-neuf mois, des élections transparentes et apaisées avec un Code électoral et des Statuts impartiaux, inattaquables sur le plan juridique.
Normaliser la normalisation… vraiment ?
Pourquoi cette diabolisation du Professeur? Cela puise ses bases dans son aura. On a plus d’attentes lorsqu’il s’agit de quelqu’un qui était mis sur un piedestal et pouvait résoudre rapidement le dossier de la fédération. Sauf que, c’est sur les textes de la Fécafoot écrits, validés et votés que sont nées les plus grandes contestations envers celui qui a à lui presque tout seul, fait la Constitution de 1996.
Certains acteurs l’accusent d’avoir « favorisé » la candidature de Tombi à Roko, le secrétaire général de l’instance qu’il a trouvé sur place.
Alors, les autres instances aussi, loin de garder leur distance, se sont invités dans la danse. Kakalba Malboum du CNOSC, heureux du dénouement au TAS, appelle à la mise en place d’une autre instance pour définitivement résoudre l’imbroglio.
Mais alors, est-ce la solution? Le Comité Provisoire de Gestion généralement adoube les personnes qui les gère. Est-ce la solution pour le Cameroun? On doit devoir attendre le 20 mars, date fixée par la Fifa pour définitivement trancher. Que chacun retienne donc son souffle…
Avec Arthur Wandji