L’Avocat du Barreau du Cameroun avait le beau rôle lorsqu’il a décidé de faire valider lui-même les comptes de l’instance qui gère le football au Cameroun avant de quitter son poste de Président du Comité de Normalisation. Ce Lundi, réuni dans le cadre de la première réunion du Comité Exécutif du nouveau bureau de la Fédération, il a été confirmé que la Fécafoot croule sous un passif chiffré aux environs de 1 milliard de Franc CFA. Ce qui est énorme au vu des cinq milliards qu’avaient laissé dans les caisses Mohammed Iya au moment de sa déchéance.
Mais, pour protéger son prédécesseur, et l’on comprendra un peu plus pourquoi Dieudonné Happi, et ses ayants droits ont mis de tout leur poids pour faire pencher la balance en faveur de l’actuel président, Seidou Mbombo Njoya trouve que ce montant serait en grande partie dû aux effectifs pléthorique au siège de la fédération à Tsinga.
Il annonce ainsi que l’instance va se dégraisser: «A ce jour, la masse salariale de la Fecafoot s’établit à environ 23 millions de F CFA chaque mois pour soixante deux employés. En effet, à la suite de la restructuration, la Fecafoot va se séparer dans les prochains jours de vingt quatre employés. Le coût de l’opération est de 71 millions de FCFA».
Et pourtant, Me Dieudonné Happi avait crée une commission chargée de l’amélioration du fonctionnement de la Fecafoot, consacrée aux contentieux, à la documentation et aux Ressources Humaines (RH). Il en avait profité pour mettre de côté certaines personnes qui auraient pu lui faire de l’ombre dans la gestion des fonds publics telles que le directeur financier et n’avait pas hésité à les remplacer par ses hommes de main. Au crépuscule de son mandat, il se satisfaisait pourtant d’avoir fortement diminuer les effectifs. Mais tout est à recommencer.
Seidou Mbombo Njoya explique que la pléthore d’employés serait en partie responsable du passif de la fédération a provoqué en partie un surendettement de la fédération, qui ploie sous une dette de 994 millions FCFA, laquelle inclut «la dette fournisseur, les droits non payés des employés, les droits des personnels admis à la retraite, les primes de top sponsor aux joueurs et encadreurs de l’équipe nationale et aux employés de la Fecafoot, les droits de douanes sur les équipements, etc»…
Il emploie donc le Kilav pour nettoyer le règne de Dieudonné Happi. Comme quoi, il vaut mieux savoir choisir son successeur.