À un peu moins de six semaines de la fin de son mandat déjà prorogé deux fois à la tête du football camerounais, Dieudonné Happi veut se donner une nouvelle image. Il a décidé de mettre de l’ordre dans les effectifs de l’institution qu’il dirige. Seulement, une bonne partie de cet effectif a été installée sous son règne avec notamment les recrutements des membres de la famille et des amis. Peut-être pour mieux leur faire de la place, il va falloir en libérer d’autres, avant la fin de son mandat en mi-décembre prochain.
Selon Dieudonné Happi, « il va falloir qu’on se sépare de 43 collaborateurs. Ça ne se fait pas de gaieté de cœur. Mais c’est un choix. Ou nous voulons une bonne fédération et à ce moment-là on est obligés de passer par là… Comme on dit, on ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs », a t-il indiqué sur les antennes de Vision 4 .
« Malheureusement, c’est tout ce que je peux gagner à la Fédération. Des mécontents. Ça va malheureusement continuer …Nous faisons beaucoup d’économies, énormément d’économies. Vous ne pouvez pas savoir… Désormais, nous n’allons plus faire venir des Team Press qui viennent de l’extérieur. Nous allons utiliser nos compétences, nos collaborateurs qui font partie du département de la communication comme Team Press. C’est extrêmement intéressant parce qu’ils sont au courant et au fait des choses. Parce qu’ils ont la bonne information », souligne t-il.
Cependant, il annonce du même coup le recrutement de Team Press Officers à l’intérieur du département de communication de la fédération, des journalistes donc, ou des « influenceurs » qui vont être mis au service d’un consultant qu’il a recruté, un journaliste très compétent et très respecté, mais malheureusement aussi un membre de son cercle très restreint, Martin Camus Mimb. Sous d’autres cieux, on se gênerait justement de nommer des proches, aussi qualifiés soient-ils, pour éviter toute présomption de conflits d’intérêt. Mais pour Dieudonné Happi, qui est par ailleurs avocat, qui a été lui-même installé à la tête de la fédération par un ses des clients, qui donne des contrats juteux de négociation des matchs des Lions Indomptables à son fils, qui lui-même est agent de joueurs, et qui ne se gêne pas pour imposer aux sélectionneurs nationaux de toutes les catégories de sélectionner en priorité les joueurs de son écurie, la présomption de conflits d’intérêt est une expresse bien vaine.