Mis en cause dans un scandale déballé par certains médias qui l’accusent d’être impliqué dans un réseau ayant permis l’immigration clandestine de plusieurs dizaines de camerounais en la faveur du match amical France – Cameroun du 30 mai dernier, le Secrétaire général de la Fécafoot réfute ces accusations.
Blaise Moussa n’est pas suspendu de ses fonctions ! Blaise Moussa n’est pas non plus suspendu de signature ! Contrairement à ce qui est rapporté ici et là par certains médias locaux, le Secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) continue d’exercer «en toute sérénité, dit-il», ses fonctions au sein de l’instance du football camerounais. La preuve ? Ce mardi matin, notre reporter est allé à sa rencontre. Dès 8h30, Blaise Moussa était déjà assis derrière son bureau, à signer des documents que lui a apporté sa secrétaire. «Je viens de signer un ensemble de documents comme la convocation de la Commission qui doit effectuer le tirage au sort du prochain tournoi de qualification en Ligue 2, les Mahou Play-offs, et certains documents adressés à l’Ambassade de France», confie Blaise Moussa.
Vers 11h, le patron administratif de la Fécafoot a présidé la conférence de presse de l’entraîneur des Lionnes Indomptables du Cameroun, à l’hôtel Mont Febe de Yaoundé. Quelqu’un de suspendu n’aurait pas fait tout cela. «Pour être suspendu dit-il encore, il faut qu’un Comité soit réuni et vote une telle décision. Or, tel n’a jamais été cas». Pourtant, depuis ces dernières heures, le nom de Blaise Moussa est au centre d’un scandale. Il est mis en cause par certains médias qui l’accusent d’être impliqué dans un réseau d’immigration clandestine. Il se dit que le Secrétaire général de la Fécafoot aurait pris de fortes sommes d’argent à des personnes non-identifiables, à l’effet de leur permettre d’obtenir des visas d’entrée en France, à l’occasion du match amical qui a mis aux prises les Bleus aux Lions Indomptables, le 30 mai dernier, afin que ceux-ci s’évadent ensuite dans la nature pour un non-retour en terre camerounaise. «Archifaux !», s’insurge Blaise Moussa.
Une délégation de moins de 25 personnes
«Ce sont des chiens écrasés. On dit qu’il y a une lettre de l’Ambassade de France, on ne la voit pas. On dit qu’il y a une suspension, on ne voit pas le texte. On dit qu’il y a un Comité qui s’est réuni, il n’a jamais siégé», soutient Blaise Moussa. «En dehors de l’équipe nationale explique-t-il, nous avions au départ prévu une liste de 35 noms pour la délégation administrative de la Fédération devant accompagner les joueurs. Mais à l’Ambassade, l’on nous a demandé de revoir cette liste à la baisse. J’ai moi-même tranché. Et nous sommes alors restés avec une liste de 25 noms, dont des journalistes. Or, parmi ces 25 personnes, à peine une vingtaine a obtenu le visa. Et toutes ces personnes sont revenues au Cameroun». Selon lui, la Fécafoot joue un rôle de recommandation auprès des Ambassades, sur la base d’une sélection restrictive et serrée des profils. Or, «il n’y a aucune garantie que les personnes dont la Fédération sollicite des visas les obtiennent. Les représentations consulaires sont autonomes et souveraines. Elles savent sur quels critères elles octroient des visas», ajoute-t-il.
Arthur Wandji