Le processus de révision des textes de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est presqu’arrivé à son terme. La Commission spécialisée en la matière et conduite par le Pr Adolphe Minkoa She l’a rassuré mardi lors d’un point de presse donné par le Comité de normalisation. Les aménagements apportés dans le code électoral, point d’achoppement des récentes joutes électorales, et dans les autres statuts de la Fécafoot n’attendent que la validation en assemblée générale du 14 août prochain pour entrer définitivement en vigueur.
Ceci dit, si le nouveau contenu est amendé en assemblée, il permettra désormais de lever les équivoques sur certaines dispositions, jadis à l’entendement inextricable.
D’abord, l’article 4 alinéa 1 du statut spécial des ligues régionales, départementales a été annulé, «et il n’y a plus d’article qui soit semblable à cette article », précise Adolphe Minkoa She, qui ajoute par ailleurs que cette disposition «posait le problème de l’admission comme membre de l’assemblée des ligues décentralisées, des membres des exécutifs sortants qui en réalité venaient comme personnes physiques. Il y avait également les représentants des autorités administratives qui prenaient part à ces assemblées générales avec une voie délibérative. Enfin, il y avait les commissions spécialisées de la Fécafoot qui étaient également représentées avec droit de vote, or ces commissions n’étaient en réalité que des structures de travail de la Fécafoot sans personnalité juridique». En clair, les membres des ligues décentralisées ne seront plus des personnes physiques, mais plutôt morales, c’est-à-dire les clubs, les corps de métier, ou encore ces mêmes ces ligues lorsqu’il s’agira de l’assemblée générale de la Fécafoot.
Au niveau des statuts par exemple, les organes juridictionnels de la Fécafoot vont changer de mode de désignation des membres qui les composeront désormais. Ceux-ci ne seront plus nommés par l’exécutif, mais seront plutôt élus au scrutin en assemblée générale, ceci dans l’optique de favoriser la séparation des pouvoirs.
Dans la même optique, un Tribunal arbitral du football (TAF) voit le jour dans les prochains jours, en conformité avec la loi du 15 juillet 2011. Le TAF jouera quelque peu le rôle de haute cour d’appel du football au niveau national, et connaitra des litiges qui n’auront pas été tranchés par la Chambre de conciliation du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) qui a également compétence en la matière.
Au niveau de l’exécutif cependant, les effectifs vont diminuer de moitié, passant d’une trentaine de personnes à 15, avec un président, deux vice-présidents et 13 membres. Quant à l’assemblée générale, elle passe de 110 membres à 72 ; une commission du supporter et de l’animation a été créée. Les supporters seront considérés comme acteurs reconnus par les statuts de la fédération, et pourront bénéficier d’un certain accompagnement de la part de cette fédération.
Armel Kenné