Depuis plusieurs semaines, la Fécafoot semble paralysée par une incapacité à honorer ses engagements financiers les plus élémentaires. La semaine dernière, un séminaire programmé pour le recyclage des commissaires de match dans la perspective de la reprise du championnat de football féminin a été reporté pour insuffisance des moyens financiers.
Après seulement sept journées de championnat professionnel Elite One, les arriérés des indemnités des officiels s’accumulent, selon nos sources. Des arbitres et commissaires de match se plaignent, et s’étonnent de cette situation qu’ils n’avaient plus connue depuis plusieurs années. Le cas des arbitres est d’autant plus grave que le non-paiement de leurs frais de transport et d’hébergement les place à la merci des présidents des clubs.
Les présidents des clubs de football féminin ont quant à eux déjà éprouvé la sécheresse en vigueur à la FECAFOOT. Alors que le sponsor Guinness Cameroon, a versé 40 millions de FCFA pour l’équipement des 12 équipes en lice, les clubs se sont vu proposer 500 000 FCFA chacun, avant que leur bronca ne porte l’enveloppe à 1,5 million. Certains estiment qu’ils étaient en droit d’attendre plus de 3 millions chacun.
Le problème n’est pas le manque de moyens de la FECAFOOT mais une gestion qui semble problématique des ressources. Les priorités de dépense laissent songeur. Par exemple, on sait que la FECAFOOT vient de verser près de 6 millions à l’hôtel Hilton sans qu’on ne sache pour quelle prestation. Les frais de location de véhicules ont explosé depuis l’arrivée du nouvel exécutif dirigée par Samuel Eto’o.
Adolarc Lamissia, journaliste