Il est un peu plus de 19h30 au quartier Tsinga à Yaoundé, ce lundi. Pressant le pas, Joseph Antoine Bell est resté silencieux, au milieu d’une foule de journalistes qui tentent en vain de lui arracher quelques mots, au sortir d’une réunion qu’il vient de tenir avec la Commission électorale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).
« Qu’est-ce qui ressort de cette réunion entre vous et le Comité de normalisation ? », demandent-ils au meilleur gardien africain du siècle. A l’ancien Lion Indomptable de répondre, tout souriant : « rien, comme d’habitude ». Rien de surprenant. Puisque, quelques minutes plus tôt, c’est Jules Nyongha qui s’est frotté à cet exercice avec les hommes de médias dispersés dans la cour de la Tour. Et lui aussi, n’a rien eu « à dire ».
Pourtant, il s’est bien passé quelque chose à cette réunion au cours de laquelle étaient également présents, le président du Comité de normalisation, Joseph Owona, le rapporteur du Secrétariat technique auprès de la Commission électorale, Me. Philippe Memong, Robert Atah, Brigitte Mebande et Robert Penne, les autres candidats déclarés inéligibles au scrutin du 29 novembre. Et si officiellement rien ne filtre sur les contours de cette réunion, notre source indique que « les candidats déclarés inéligibles à l’élection à la présidence de la Fécafoot, ont été invités par la Commission électorale pour mieux leur expliquer les raisons pour lesquelles leurs dossiers de candidature avaient été recalés. Pour éviter toute confusion ». A cet effet, « ils ont émis leurs doléances, et leurs préoccupations. Ils ont également parlé de leurs difficultés à remplir les conditions d’éligibilité au scrutin du 29 novembre », a-t-on encore appris.
Joseph A. Bell et la marche de protestation ?
Plus important, c’est que Jules Nyongha, Robert Atah, Brigitte Mebande, Robert Penne, et ne se sont pas laissés démonter par leur rejet et songeaient aux moyens qui pourraient montrer leur désaroi. Déjà, Joseph Antoine Bell avait déclaré : « ils savent ce qui va se passer s’ils ne retiennent pas ma candidature ». Ont-ils accepté la voie de l’apaisement?
Une autre source nous a mentionné que les cinq recalés « acceptent le processus électoral ». Selon nos informations, tous seraient prêts à entreprendre un processus menant vers un consensus avec le Comité de normalisation, que l’a plupart d’entre eux a toujours accusé de comploter avec l’unique candidat éligible, Tombi à Roko.
« Ils ont tous signé une lettre qu’ils ont remis au président du Comité de normalisation », a-t-on encore appris. Quel en est le contenu? Les jours qui viennent peuvent s’avérer fertiles en rebondissements.
Arthur Wandji