Pour répondre à cette question, le chef de département de la communication de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Junior Binyam déclare «Statutairement, il existe deux cas de figures en précisant quand même qu’on est dans une situation un peu particulière puisque dans le cas d’espèce le mandat est échu
Pour répondre à cette question, le chef de département de la communication de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Junior Binyam déclare «Statutairement, il existe deux cas de figures en précisant quand même qu’on est dans une situation un peu particulière puisque dans le cas d’espèce le mandat est échu. Le Comité exécutif sortant a son mandat-échu depuis le 24 mai dernier. Maintenant ce qui est prévu statutairement c’est que le Président puisse déléguer ses fonctions et la signature au premier vice-président. Là, on est dans le cas d’un empêchement et c’est l’initiative du Président de déléguer au premier. vice-président. C’est le cas de l’article 47 alinéa 3. Cela n’a pas été fait jusqu’à l’heure où je vous parle (Ndlr, vendredi après-midi dernier)».
Il ajoute par ailleurs que: «Le deuxième cas de figure est prévu à l’article 39. Celui dans lequel le Comité exécutif constate la vacance du pouvoir pour un cas de force majeur du Président. Une fois que la vacance est constatée, le Comité installe le premier vice-président qui a 60 jours pour organiser une nouvelle Assemblée générale élective et c’est un Cas qui opère au moment où le mandat est en cours. On opère comme si le mandat était en cours parce que l’article 29 du code électoral a prévu la continuité de service qui fait que les organes qui ne sont pas renouvelés jusqu’à la fin du processus restent en place. Donc, les conseils départementaux et régionaux, le Comité exécutif restent en place jusqu’à la fin du processus. Les deux premiers ont été renouvelés, il ne reste que le Comité exécutif qui devra rester en place jusqu’à la fin du processus».
Par ailleurs, John Begheni Ndeh a-t-il un projet pour le football camerounais? Très peu de gens peuvent répondre à cette question, tellement le candidat malheureux à l’élection à la présidence de la Fécafoot est resté évasif sur cette interrogation, pendant sa période de campagne. Tout ce que l’on sait de lui, c’est qu’il est ancien Ministre des Transports, sorti du gouvernement en 2004. Et qui depuis, est sous l’éteignoir.
Le natif de Ndjong, dans le département de la Mezam, semble à l’étroit la Mission de développement du Nord-Ouest, où il trône depuis plus d’une dizaine d’années. A défaut d’être à nouveau dans les bonnes grâces du Président de la République Paul Biya, il veut revenir au-devant de la scène en dirigeant la Fécafoot, qui peut être un refuge contre l’Epervier. Cet oiseau virtuel qui s’intéresse aux gestionnaires de la fortune publique.
En effet, depuis quelques années l’ancien Ministre apparaît comme étant le témoin privilégié de l’accusation (le parquet) dans certaines affaires de l’opération Epervier. Dans le dossier de l’avion présidentiel, on l’a très souvent vu aux prises au Tribunal de grande instance du Mfoundi avec les avocats de la défense, qu’il s’agisse de Mebara, de Marafa, de Fotso ou d’Otélé Essomba. Pareil au Tribunal criminel spécial avec Inoni Ephraïm et de nouveau Atangana Mebara. L’ancien Ministre des Transports ayant intervenu dans l’achat du Bbj 2 et de l’Albatros, comme acteur technique.
Devant la barre, le successeur de Christopher Nsalai au Mintransport se montre très souvent agacé par les questions de ses anciens collègues. Membre du Comité central du Rdpc, il est Président de la section de la Mezam II Santa, dans la région du Nord-Ouest. Candidat malheureux au Sénat, la liste qu’il conduisait a été écartée par la hiérarchie du Rdpc au profit de celle de Simon Achidu Achu. Agé de 68 ans, cet administrateur civil entend rebondir, par tous les moyens, dans le football. Le Tas et la Fifa vont-il le suivre?
EMILE ZOLA NDÉ TCHOUSSI