Les élections à la Fédération, l’article 4 du statut spécial, le rôle des autorités camerounaises, ses relations avec Iya Mohammed, la Fifa, tout y est passé au cours d’un point de presse qu’il a donné ce vendredi à Yaoundé.
Au sujet de l’article 4
« Le statut spécial des ligues décentralisées de la Fécafoot n’existe nulle part. C’est la honte de la Fécafoot. La Fifa n’est pas au courant de cela. Officiellement ce texte n’existe pas. Il est anti-statutaire. Ses dispositions contredisent l’article 22 des statuts de la Fécafoot, qui dit que les membres sortants du Comité exécutif sont éligibles, mais non électeurs en cette qualité. Les pouvoirs des clubs sont usurpés».
Au sujet des élections à la Fécafoot
«Si l’élection se tient dans les conditions actuelles, il ne fait aucun doute qu’elles seront annulées. La chance que le sport et particulièrement le football a, c’est l’existence du Tribunal arbitral du sport. La Fécafoot est allée sur une voie aujourd’hui, qui me fait pleurer. Il n’y a pas de démocratie. Les statuts ne sont pas respectés. Même le président de la République, Paul Biya ne pourrait pas gagner des élections à la Fécafoot avec les textes actuels. C’est une politique mise en place par la Fécafoot, elle-même. Des élections ont été annulées dans les régions de l’Extrême-Nord, le Nord, le Littoral. On doit tout recommencer. Dans le Sud, nous n’avons aucun doute que l’élection ne sera pas validée. S’ils votent, ce sera dans l’illégalité».
Au sujet des autorités camerounaises
«Je pris Dieu tous les jours pour qu’il me laisse en vie ne serait-ce que jusqu’à samedi, pour que je vois comment les autorités de la République du Cameroun, garant du respect de la Loi et des différentes réglementations de notre pays vont réagir. Est-ce qu’elles vont protéger des gens qui se sont mis à la marge de la Loi? Vont-elles leur donner leur onction où prendre leurs responsabilités? Je pense que le minimum qu’on peut nous garantir, c’est le respect de la Loi. Qu’on ne permette pas à des gens d’être au-dessus de la Loi. Le ministre des Sports a tout ce qu’il faut. Toutes les décisions rendues par la Chambre de conciliation sont en sa disposition. Est-ce qu’il va exercer son rôle de tutelle, ou il va laisser passer?».
Au sujet de la Fifa
«On m’a dit que les représentants de la Fifa seront là. Moi, ça ne m’intéresse pas. Sepp Blatter peut être dans la salle, ça ne change rien. Nous, c’est l’aspect juridique. Le fait que les statuts de la Fécafoot soient violés, personne ne peut le changer. Ni Issa Hayatou, ni Blatter. Ils peuvent faire cette élection à Zürich, on n’a pas de problème. On est certain d’une chose, c’est que cette élection ne sera pas valable. Même s’il faut aller au Tas (Tribunal arbitral du Sport). Ils vont respecter le Tas. Parce que quand le Tas tousse, le Fifa se tasse. Ses décisions s’imposent à tous».
Au sujet de sa relation avec Iya M.
«Mon travail à la Fécafoot était d’ordre administratif. Je travaillais surtout par conviction. Je n’attendais rien de qui que ce soit. Je n’ai jamais rien demandé à Iya Mohammed. Il ne m’a jamais rien donné non plus. J’ai passé dix ans à son service, tout ce qu’il m’a donné c’était trois cent mille, lorsque je me mariais. Je ne lui avais rien demandé, ni une mission, ni même une augmentation de salaire. J’ai toujours eu des relations assez saines avec Iya Mohammed, strictement professionnelles. Je suis content, parce que je ne leur dois rien. J’ai toujours pensé qu’au lieu d’avaler certaines couleuvres, je préfère aller cultiver chez moi. Je peux servir le football à titre bénévole».
Son but dans tout ça…
«Notre objectif, c’est de permettre de résoudre les problèmes du football camerounais pour le bien des Camerounais. Les vrais acteurs de notre football vont retrouver le pouvoir, qui leur a été usurpé. Nous irons jusqu’au bout, pour démontrer que tout ce qui se passe est totalement illégal. Notre bataille est juridique», a exposé Abdouraman Hamadou, président de l’Etoile filante de Garoua, candidat à l’élection à la présidence de la ligue régionale du Nord.