Convoqués à une réunion de « conciliation » à Zurich le 08 juin prochain, Abdouraman, Nkou Mvondo, Bell et les autres exigent de la FIFA qu’elle dénie avant tout, la qualité de président de la Fécafoot à Tombi A Roko Sidiki. Faute de quoi, ils pourraient décliner l’invitation de l’instance mondiale.
Les réunions se multiplient sous le sceau du secret absolu, entre Abdouraman Hamadou (Etoile Filante de Garoua), Joseph Antoine Bell (Bandjoun Fc), Domingo Akoue Epie (Jeunesse Stars de Yaoundé), John Balog (Authentic Fc de Douala) et Prosper Nkou Mvondo (Ngaoundéré Fc), Convoqués par la FIFA à une réunion de « conciliation » le 08 juin à l’effet de trouver une solution définitive à la crise qui continue de secouer la Fécafoot, ces leaders de la dissidence de la Tour de Tsinga se sont récemment concertés à Yaoundé, sur les modalités de leur participation à cette réunion.
Tout sauf Tombi
Abdouraman et compagnie ont en effet des conditions qu’ils souhaitent imposer à l’instance mondiale du football, avant d’engager toute forme de dialogue. Les cinq destinataires de la lettre signée le 03 mai par Fatma Samoura, secrétaire générale de la FIFA exigent la déchéance de la qualité de président de la Fécafoot à Tombi A Roko Sidiki, comme préalable à toute négociation en vue d’une sortie de crise définitive. Une correspondance portant les signatures de tous ces présidents de clubs amateurs serait d’ailleurs en cours d’acheminement à la FIFA pour mieux expliciter leur position, a-t-on appris. Une conditionnalité qui laisse présager des blocages en perspective dans le processus de réconciliation souhaitée par la FIFA, dans la mesure où les réformistes en ont fait une condition sine qua none pour un quelconque dialogue à venir.
Au sein du collectif des présidents de clubs amateurs conviés par la FIFA, l’on estime en réalité que l’instance mondiale du football « sait qu’il y a une sentence qui annule l’ensemble du processus électoral de la Fécafoot. Et dès lors que c’est le cas, la FIFA devrait cesser de considérer Tombi A Roko comme le président de la Fédération nationale ». Ils font en effet référence à une sentence de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) qui, le 12 novembre 2015, annulait « l’ensemble du processus électoral organisé par la Fecafoot au sein des ligues départementales et régionales, ainsi que celui poursuivi au niveau fédéral », renseigne en substance l’extrait du plumitif de l’audience de ce jour-là.
Arthur Wandji