L’assemblée générale élective prévue ce samedi à l’hôtel Mont Febe de Yaoundé n’a pas eu lieu. La présidence de la République voudrait voir clair sur la situation actuelle de la maison Fécafoot.
C’est un communiqué du secrétaire général de la présidence de la République qui l’annonce « [Le président de la république] a prescrit l’envoi d’une commission d’enquête à la Fécafoot ainsi qu’une relecture rapide des statuts de cette association, préalable à de nouvelles élections ».
La nouvelle est donc tombée le 23 avril au soir, alors que la plupart des délégués votants avaient déjà investi des hôtels de la capitale camerounaise, pour cette élection du nouveau bureau exécutif de la Fédération camerounaise de football. Dans ce cas, les dommages sont certaines, mais, au vu de l’ampleur du sujet, c’est comme si cela était nécessaire.
« Comme tous les Camerounais, j’ai suivi le communiqué de la présidence, donc que, j’ai compris. J’adhère à cette décision entièrement. C’est tout », a dit Iya Mohammed, sèchement. Le président sortant fait montre de compréhension et de bonne collaboration avec la commission d’enquête ( le contrôle supérieur de l’Etat) qui sera à pied d’œuvre d’ici la semaine prochaine, quoique la Fifa ne digère pas souvent l’intrusion du politique dans ses affaires. « J’apporterai toute ma contribution pour trouver des voies et moyens appropriés pour résoudre une crise qui semble très imminente », a envisagé Iya Mohammed.
Du côté de certains dirigeants sportifs, on espère que toutes les recommandations faites par le premier sportif camerounais seront vite mises en exécution et que, d’ici peu, on va reconvoquer l’assemblée générale pour mettre en place les organes de la Fécafoot parce que, argue-t-on, « La Fécafoot ne saurait fonctionner sans tous ses organes ».
Déjà, sussure E.Gustave Samnick dans son spécial de ce samedi (Mutations), « on présume que les pressions de l’Etat amèneront le président actuel de la Fécafoot, Iya Mohammed, soit à démissionner, soit à virer de son équipe ses collaborateurs les plus décriés ces derniers temps. Autrement, l’envoi d’une nouvelle mission du Contrôle supérieur de l’Etat est destiné à établir, si possible, que certains dirigeants de la Fédération sont inéligibles, le report des élections donnant, peut-être, le temps de les inculper le cas échéant et la révision des statuts devant conduire vraisemblablemennt à la refonte du corps électoral ». Quoi qu’on dise, des chambardements sont attendus dans les prochains jours.
Kisito NGALAMOU