Entraîneur de football, il donne des clés pour que les Lions Indomptables puissent vaincre la Tunisie dimanche prochain.
Quelles sont les chances du Cameroun dans ce match qui l’oppose à la Tunisie dimanche prochain ?
Après le match nul de zéro but partout à l’aller les Lions Indomptables ont l’impératif besoin de remporter la partie de dimanche. Pour ce faire, le Cameroun a des points forts sur lesquels il devra s’appuyer. Le Cameroun a son jeu en vérité, qui est bon pour l’animation et l’opposition au jeu tunisien. Voilà les conditions pour la qualification.
Quelle est la bonne façon de jouer dans ce genre de match ?
En ce qui concerne le système de jeu, il doit être équilibré et en phase avec les qualités de nos joueurs sur le plan physique, technique, tactique et stratégique et qui va aussi permettre une occupation rationnelle du terrain afin de procéder au passage rapide des attaques aux situations défensives et vice-versa pour donner une opposition systématique au jeu tunisien. Pour réussir tout cela, nous pensons qu’il y a une préférence du système 4-4-2, contrairement au 4-5-1 qu’on a souvent observé. En deuxième point nous avons la situation du tandem par secteur de jeu, donc des couples de force sur le plan de jeu. Nous avons des activités simultanées sur le plan de la profondeur à savoir des attaques directes et sur le plan de la verticalité, sur le plan de la largeur et sur le plan sinusoïdal. En quatrième position nous avons la position d’attaques variés. Ici, les attaques doivent être axiales et développées aussi sur les côtés. Donc, les attaques doivent être aussi en action placée. Mais, tout cela doit se faire concomitamment avec un équilibre défensif de zone et de relance. Voilà donc les objectifs : attaquer pour marquer sans prendre trop de risques ou sans s’exposer, pour un seul but à savoir gagner pour se qualifier pour la Coupe du Monde. Voilà les axes sur lesquels le Cameroun peut s’appuyer.
Que pouvez-vous proposer au staff technique des Lions Indomptables pour battre ces Tunisiens ?
Nous pouvons faire une proposition des hommes et dans ce sens, nous allons partir par secteur. Charles Itandje dans les buts. Il a été l’homme providentiel lors du match aller. Dans l’axe central de la défense, Nicolas Nkoulou en couverture centrale et Jean Armel Kana Biyick en stoppeur, marqueur pour pourvoir faire face aux attaquants tunisiens. Au couloir gauche défensif, on a Benoît Assou Ekotto et à droite Stéphane Mbia. Au milieu, de terrain on doit avoir une paire de deux récupérateurs, à savoir Joël Matip qui est en milieu de zone, qui est bon dans le jeu aérien et en récupération avancée, Aurélien Chedjou, qui des capacités de pouvoir faire plusieurs rôles primordiaux. Il est vivace, puissant, joue bien de la tête et a une bonne frappe avec un volume de jeu assez grand. Si Chedjou joue à ce poste, il nous serait très utile. Sur le côté droit Aboubakar Vincent qui va assez vite et peut dribbler. Au couloir gauche, Henri Bédimo, assez un rôle défensif beaucoup plus prédominant, parce que les attaquants tunisiens sont plus percutants sur les côtés. A la ligne d’attaque, on a Choupo Moting et Samuel Eto’o. Voilà le Onze que nous proposons qui peut nous permettre d’imposer notre jeu et atteindre notre objectif qui est la qualification.
D’autres personnes suggèrent de placer Eric-Maxim Choupo Moting comme meneur de jeu derrière les attaquants. Qu’en dites-vous ?
C’est un avant-centre assez remuant, qui bouge beaucoup et donne beaucoup de solutions en attaque, qui peut parfois quitter l’axe pour aller sur le côté où il y a des espaces, parce qu’il est bon conducteur de balle, dribbleur parfois et bon accélérateur. Ce qui est à l’opposé d’Achille Webo, qui reste plus en fixation et constitue souvent un désavantage sur le plan de l’utilisation des points d’attaque en termes numérique. Choupo et Eto’o constituent un bon tandem d’attaque beaucoup plus efficace, capable de faire bouger cette défense tunisienne et lui faire comprendre que si elle essaye de monter elle va se mettre en danger en laissant de la place aux attaquants qui peuvent faire la différence.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé