La Fecafoot de Samuel Eto’o a exclu et pris des mesures disciplinaires hors normes à l’encontre de plusieurs présidents de club. Le prétexte tout trouvé est le renforcement de son engagement envers l’intégrité et l’éthique dans le football national.
Kome Max Jérôme, (Dragon FC), et Owona Alexandre Gaspard (Renaissance FC), ont été reconnus coupables de violation du devoir de loyauté. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le manque de loyauté tombe sous le coup de l’Éthique. Ainsi le stipule l’article 15 du Code d’Éthique de la Fecafoot de Samuel Eto’o. Ils écopent chacun d’une interdiction de toute activité liée au football pendant dix ans et d’une amende de 10 millions de FCFA. Rien de moins.
Nseke Adolphe, PCA de Aigle Royal du Moungo, a été jugé complice dans cette infraction et se voit infliger exactement les mêmes sanctions.
Ces décisions feraient suite à des accusations de participation à des réunions clandestines. Se réunir pour s’organiser et se défendre serait donc devenu aussi punissable qu’un coup d’État. Pour la Fécafoot, cela visait à déstabiliser les instances dirigeantes du football camerounais.
Une sanction tout de même disproportionnée lorsqu’on sait que pour des faits plus graves, Valentine Nkwain, l’ami intime de Samuel Eto’o n’a été exclu de rien du tout. Le président de Victoria United n’a été suspendu que jusqu’à la fin de la saison. Bizarrement, les Présidents suspendus et pratiquement radiés du football sont ceux qui réclament les paiements des impayés dûs par la Fécafoot aux clubs. Et uniquement par hasard, ils écopent des sanctions les plus lourdes prévues par la législation sans aucun historique connu. Il est clair que Samuel Eto’o continue d’écarter ceux qui osent le mettre face à errances managériales.

