Le cas Bamboutos divise. Si du côté du Président Justin TAGOU (Président dissident) on affirme qu’ayant soldé les arriérés de salaire dû aux joueurs, on doit prendre à la compétition africaine, du côté de la Fédération camerounaise de football on affirme le contraire. Et pourtant, dans le courrier invalidant l’octroi de la licence CAF, la fédé insistait que tous les critères, sauf un, étaient validés. Aux lendemains de l’entente de Bamboutos avec ses anciens salariés, Samuel Eto’o avance que d’autres critères ne seraient pas remplis. On assiste réellement à une bataille Eto’o contre Tagou mais ce sont les jeunes qui écopent.
L’affaire est désormais devant les instances de la CAF. Bamboutos a saisi la Commission de délivrance des licences CAF. Il espère annuler la décision numéro N°003/FECAFOOT/PDT/COL-CAF/2023-2024 du 27 juin lui refusant l’octroi de la Licence CAF. Ce sésame est indispensable puisqu’il autorise un club à prendre part aux compétitions organisées par la CAF.
La 45e Assemblée Générale de la CAF qui se tient actuellement à Abidjan est donc le théâtre d’un combat camerounais d’un autre genre. Une fédération qui se bat comme jamais pour invalider la participation d’un de ses lauréats… Du jamais vu !
L’indice CAF, classement quinquennal utilisé pour décider du nombre de places africaines, ne donne au Cameroun qu’un représentant par compétition… Mieux, si un pays figure dans les12 premières places, il dispose de deux places par compétition pour son championnat. Et inversement. Les résultats des sélections nationales et la participation aux compétitions africaines ont un impact sur ce classement.
Aux dernières nouvelles, le Cameroun n’était pas dans le Top 12. C’est tout de même curieux, vraiment curieux de voir une fédération et ses dirigeants œuvrer comme la Fécafoot. Samuel Eto’o et la fédération du Cameroun manoeuvrent pour la disqualification d’un club issu de son championnat. On se serait attendu plutôt que la fédé aide son représentant à rapidement corriger ses manquements et à se conformer aux exigences CAF.
C’est d’autant plus regrettable que les véritables victimes de ce combat ne sont autres que les joueurs. En réalité, si la fédération venait à remporter son combat, ils se verraient priver d’ une compétition à laquelle ils méritaient sportivement de participer. Avec le lobby intense contre un club de son propre championnat, Eto’o veut montrer à Tagou qu’il est tout-puissant.