Et si Samuel Eto’o se cachait derrière le « Comité citoyen pour le redressement du football camerounais », lancé mardi à Yaoundé par Roger Milla et d’autres glorieux anciens ? C’est l’avis de la Fécafoot, mais pas celui des initiateurs dudit comité. Les pièces du dossier.
Iya Mohammed, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), est la cible d’un groupe de personnalités mecontentes de la gestion qu’il fait de l’instance dont il a la charge depuis bientôt quatorze ans. Afin d’aboutir au renouvellement de la classe de dirigeants qui gère le football camerounais, ce groupe de mécontents a mis sur pied ce qu’ils ont appelé un « Comité citoyen pour le redressement du football camerounais ». Les initiateurs de ce mouvement, parmi lesquels Nkou Mvondo, candidat malheureux à la dernière présidentielle de la Fécafoot, ou encore d’anciennes gloires de la sélection nationale telles que Roger Milla, Emmanuel Mvé ou Louis Marie Ondoa, ont animé mardi une conférence de presse dans un hôtel de Yaoundé pour dévoiler les raisons de la création et les objectifs de leur comité. Parmi leurs revendications, l’une des principales porte sur l’annulation de la sanction qui suspend de l’équipe nationale, le capitaine Samuel Eto’o fils.
Suffisant pour amplifier ce qui se dit sous cape : « C’est ce Eto’o qui est derrière cette agitation d’anciens joueurs. Emmanuel Mvé revient d’Europe où il a rencontré Eto’o. Ce dernier a crée et finance ce comité parce qu’il veut régler des comptes à ses bourreaux de la Fécafoot. Mais, ils ont peu de chance de réussir car, cette Fédération ne se résume pas à la personne d’Iya. On n’est dans le cadre d’une association et le départ du président n’apportera pas un changement profond », affirme un administrateur de la Fécafoot, questionné par Footafrica365.fr.
Interrogé sur cette éventuelle implication du quadruple Ballon d’or africain dans ce mouvement, Emmanuel Mvé, l’ancien capitaine des Lions Indomptables, fait lui savoir qu’il s’agit d’une rumeur sans fondement. « Nous n’avons pas besoin que qui que ce soit nous engage dans une telle action. Nous connaissons tous le problème du football camerounais. Eto’o est notre enfant. Nous sommes ses parents, presque ses grands-parents. Nous avons une responsabilité. » Evoquant l’exigence à propos de la levée de la suspension de l’ex-buteur du FC Barcelone, Mvé s’explique aussi : « Il [Eto’o] a peut-être commis un acte que nous autres nous n’avons pas commis en notre temps, mais il n’a fait que poser un problème important et personne n’a voulu le comprendre. » « Personne je ne se cache derrière nous. Il y a quelques mois c’est toujours la presse qui a dit que Eto’o et moi, nous avons des problèmes. Finalement, on a découvert que c’est la Fécafoot qui semait le trouble entre nous. Eto’o fait le même métier que moi… », renchérit de son côté Roger Milla. Rebondissements à prévoir…
Paul Nana