L’un des plus grands footballeurs africains de tous les temps est en Egypte en tant qu’ambassadeur de la Coupe d’Afrique des Nations Total 2019. Samuel Eto’o s’est confié à cafonline.com et réaffirme sa volonté d’accompagner les réformes entreprises depuis 2017 au sein de la Confédération Africaine de Football. Entretien avec la légende camerounaise.
Que représente pour vous le fait d’être ambassadeur de cette CAN Total 2019 ?
“C’est un grand honneur et un plaisir d’être aux côtés de la CAF pour la plus grande fête du foot jamais organisée sur notre continent. Merci au président Ahmad et merci au comité exécutif. Nous sommes heureux d’être dans ce magnifique pays qui nous accueille.”
Est-ce important que les joueurs soient associés à la gestion de la CAF ?
“Je dis encore merci au président Ahmad car il a bien voulu que les footballeurs reviennent dans la maison. Il était inconcevable qu’une CAF soit gérée sans que les footballeurs soient associés. Maintenant, il faut s’impliquer davantage et accompagner notre président pour réussir sa mission. Les présidents des 54 associations membres aussi doivent être derrière le président. Si nous sommes unis nous défendrons mieux les intérêts de notre continent.”
A mi-parcours de la compétition, quelle est votre analyse ?
“Cameroun-Nigeria était une grande affiche, une finale avant l’heure. Nous avons vu aussi le Maroc et l’Egypte, favoris, être éliminés. Il faut compter sur les équipes comme le Bénin, qui ont du cœur, qui donnent tout pour le pays. C’est ce qui fait la différence.”
Quel est votre meilleur souvenir à la CAN, en tant que joueur ?
“Mon meilleur souvenir reste la finale de 2000 face au Nigeria. J’étais souffrant avant le match et je ne savais pas si j’allais jouer. Finalement, je prends la décision de commencer le match. Je marque le premier but et fais une passe décisive pour Patrick Mboma. Les Nigérians réussissent à revenir au score et nous allons aux tirs au but. Nous gagnons et c’est une immense joie car c’est mon premier trophée dans cette compétition, j’étais un jeune joueur.”
Quel est votre plus beau but en CAN ?
“Je pense que c’est en 2006 face au Togo. A la suite d’une belle combinaison du Cameroun, le ballon me parvient à la sortie de la surface de réparation. Je frappe côté opposé et ma frappe termine dans la lucarne.”
Comment le football africain a-t-il évolué depuis le début de votre carrière ?
“On pratiquait un beau football à mon époque mais c’est vrai qu’aujourd’hui les jeunes ont la chance d’évoluer sur de belles pelouses comme ici ou au Gabon en 2017. Le spectacle est meilleur. Il y aussi plus de sponsors et une meilleure organisation. Les joueurs sont dans de grands hôtels. On était heureux de faire ce que l’on faisait dans les conditions de l’époque, cela ne nous dérangeait pas. Aujourd’hui, le football africain ne cesse de grandir et j’espère qu’il ne s’arrêtera pas là et qu’il continuera de s’améliorer.”