Les Lions ont surtout eu mal à leur attaque, très peu inspirée dans son match d’ouverture face au Mexique. Le trident Choupo-Eto’o-Moukandjo avait pourtant laissé entrevoir de belles choses face à l’Allemagne en amical le 1er juin dernier en se mettant sur le même pied d’égalité que les défenseurs de la Mannschaft. Vendredi, ce ne fut pas le cas. Les artificiers camerounais étaient quasiment en manque de repères et ne prenaient véritablement pas de risques.
L’atout offensif majeur des Lions était le joueur le plus attendu dans ce match. Surtout qu’il avait démontré en match de préparation qu’il avait encore du jus, lui qui a défrayé la chronique ces derniers temps pour son âge. Eto’o, l’homme des grands rendez-vous, a surement manqué celui-ci face au Mexique. Pas grand-chose à se mettre sous la dent, excepté une frappe enveloppée du gauche qui a échoué sur le poteau du portier mexicain en première manche (20’). Totalement esseulé par les défenseurs adversaires, le capitaine des Lions s’est très souvent laissé aller dans la précipitation, et a gâché quelques rares offensives dont auraient pu bénéficier l’équipe pour marquer dans ce match.
Choupo-Moting : explosivité mouillée
Comme l’ensemble des attaquants camerounais, Choupo-Moting a manqué d’inspiration et ne s’est pas illustré opportunément dans le match. La plupart de ses tentatives n’ont pas été en direction des goals, et son malentendu avec Eto’o dans les phases de jeu ont été en défaveur du Cameroun. En plus, le jeu très bas des Lions a contraint le joueur de Mayence à se faire remarquer davantage dans les phases défensives, et a de ce fait éteint son explosivité qu’on lui connait souvent sur les flancs.
Moukandjo : L’envie seule ne suffit pas
Il est clair que Benjamin Moukandjo a bien voulu s’essayer aux arabesques comme il en a bien l’habitude, mais elles ne lui ont pas forcément marché. Tout comme ses chevauchées galopantes qui font de lui un excellent joueur de couloir. Mais l’attaquant de l’AS Nancy s’est lui aussi résolu aux replis défensifs, et ses quelques velléités étaient empreintes d’absence de créativité. Son réveil en toute fin de partie était déjà tardif et n’y pouvait rien au résultat final (1-0), même avec son coup de tête ajusté, mais capté sans problème par Ochoa, le portier mexicain.
Webo : entrée terne
Entré en jeu à moins quinze minutes de la fin du match à la place d’Alexandre Song, Achille Webo venait en appui aux trois attaquants déjà présents sur l’aire de jeu. Il n’a véritablement pas bénéficié d’un temps de jeu conséquent, mais il est passé inaperçu dans le match. De plus, il n’a pas l’instinct du tueur qu’on peut connaitre à un Vincent Aboubakar, laissé sur le banc de touche durant toute la partie.
Armel Kenné