L’ancien vice président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) réagit à la décision du Comité d’urgence de la Fifa. Laquelle proroge d’une vingtaine de jours le bail du Comité de normalisation, suite à la récente décision du Tribunal Arbitral du Sport.
Quelle réaction vous suscite la décision du Comité d’urgence de la Fifa qui donne un délai supplémentaire au comité de normalisation ?
Cette décision ne nous ébranle pas. La prorogation d’un mois est une moquerie à l’endroit de Monsieur Owona. Et en plus, ça ne peut pas remettre en cause les décisions du TAS. On a tout annulé. Le processus doit recommencer à zéro, c’est clair. Nous nous y attendions, puisque la Fifa ne pouvait pas laisser une vacance au niveau de la fédération, en attendant de régler tous les problèmes avec les autorités camerounaises. N’oubliez pas que c’est l’Etat du Cameroun qui a fait mettre Owona et le reste. Donc, la Fifa tient compte de son partenaire, l’Etat du Cameroun.
Ce délai sera-t-il suffisant pour entreprendre quoi que ce soit, si tant est que le processus devrait reprendre même jusque dans les ligues décentralisées ?
Evidemment, en un mois, Joseph Owona ne peut rien. Est-il capable de faire quoi que ce soit en 20 jours ? Est-ce que c’est en 20 jours qu’il fera ce qu’il n’a pas pu faire en 19 mois ? C’est ridicule. Si Monsieur Owona estime qu’il en sort grandi, moi, je ne pense pas que c’est le cas.
Que préconisez-vous donc pour une sortie imminente de crise ?
Au point où on en est, notre position est qu’on évolue sans Owona, ni Tombi. On a plus besoin de ces deux. Ils ont échoué. Et s’ils étaient des hommes avec des honneurs, ils auraient démissionné il y a belle lurette.
Recueillis par Armel Kenné