L’ancien membre du Comité d’urgence de la Fécafoot et colistier du candidat Tombi A Roko était présent vendredi lors de la profession de foi de ce dernier. Antoine De Padoue Essomba Eyenga a été titillé sur les raisons qui l’ont contraint à pactiser avec le camp qu’il récusait encore il y a peu.
«A un moment donné, nous avons été nous-mêmes las, si bien que nous sommes dits que nous nous sommes tellement disputés, nous nous sommes tellement bagarrés, et qu’il était temps que nous puissions faire la paix. Pas la paix des braves. Nous avons convenu qu’il fallait maintenant regarder ce qu’il fallait. Et à un moment donné, nous nous sommes assis, nous avons regardé ce qui se passait, on s’est dits nous ne sommes pas des imbéciles. Si nous devons tout le temps aller au Tribunal Arbitral su Sport où les gens doivent trouver des solutions à nos problèmes, nous pouvons les trouver nous-mêmes. C’est comme ça que dans un premier temps, nous nous sommes dits qu’il fallait adopter les statuts de la fédération. Les points d’achoppement, nous les avons éclaircis, nous les avons arrangés et on s’est mis d’accord. Vous avez vu que nous avons adopté les statuts avec 97 voix contre 2 sur les 99 présents.
Nous avions des procès au niveau du TAS, nous nous sommes dits, les procès, on va les laisser de côté. Nous avons nous-mêmes écrit au TAS pour leur dire que nous retirons les dossiers qui étaient là-bas. C’est vrai que certains d’entre-nous ont préféré continuer la bagarre et Dieu soit loué, aujourd’hui, la décision est sortie, cette sentence du TAS qui a accepté notre proposition de retirer la plainte et de rejeter la décision des autres de poursuivre le dossier.
Entre temps, on s’était assis, on a donc trouvé qu’il fallait qu’on arrive à nous entendre pour faire un gouvernement pour gérer la Fédération camerounaise de football. Si les gens vont croire que c’est un problème de partage de postes, ils se trompent. La preuve, c’est que nous n’étions pas là pour le partage des postes. Mais, c’est normal que lorsque deux groupes se sont battus et qu’ils ont décidé de faire la paix, qu’ils aient un gouvernement d’union nationale. Ce qui ne veut pas dire que les uns ne sont pas sincères. Je peux vous garantir que moi qui ai accepté le consensus, je reste au consensus jusqu’à la quatrième année de ce mandat, en attendant de proroger pour la deuxième année».
Recueillis par Armel Kenné