Le sélectionneur des Lionnes Indomptables, Carl Enow Ngatchu, croit en son équipe. Serein, concentré, le technicien camerounais voit qu’il y a une fenêtre d’opportunité pour les joueuses d’accéder au second tour du mondial canadien. Cependant, pour y parvenir, il faudra résoudre l’équation Suisse qui n’est pas simple du tout. Et, il en est conscient.
Quel est l’état d’esprit de votre groupe quelques heures avant le dernier match de poule du Cameroun ?
On est concentré. On a fait un faux pas contre le Japon. Cependant on a les moyens d’accéder au second tour. On va mettre le paquet pour y arriver.
Il y a quand même eu beaucoup de maladresse dans le dernier geste lors de la défaite contre le Japon. Y a t-il des possibilités d’amélioration ?
Je reste confiant. Le plus difficile dans le football est de se créer des occasions. On s’en est créé, mais on n’a pas pu les concrétiser. Je pense qu’on va être plus réalistes contre la Suisse.
Connaissez-vous cette équipe Suisse ?
Elle joue bien au ballon. Elle compte parmi les meilleures sélections d’Europe. Elle a de très bonnes joueuses en attaque et a marqué dix buts contre l’Equateur. Elles ne nous font pas peur. Nous devons juste rester concentrés pour faire un bon résultat.
Les Lionnes ont quand même un peu trop respecté le Japon. Est-ce possible de se relâcher contre la Suisse dans un contexte similaire?
On a respecté le Japon avec raison car on jouait le champion du monde en titre. Je ne pense pas qu’on devrait donner ce même degré de respect à la Suisse. Il faut reconnaitre, que les Suisses se sont mieux préparées que nous et comptent un avantage psychologique. Mais on a le droit de rêver et on le fait déjà. Nous allons tout faire pour réaliser notre rêve.
Opterez-vous pour un jeu défensif ou offensif contre la Suisse ?
On va alterner le jeu défensif et offensif. On a besoin d’un seul point pour nous qualifier.
Gaelle Enganamouit n’était pas en réussite contre le Japon. Lui avez-vous tenu un discours particulier ?
Elle voulait absolument marquer et s’est laissée gagner par la pression. Elle a du talent et peut débloquer la situation à tout moment dans une rencontre. Je lui ai parlé. On reste confiant.
La plupart des camerounais s’identifie désormais aux Lionnes. Qu’est-ce que ça vous fait ?
Ça nous va droit au cœur et nous met sous pression. Tout le monde parle de nous sur les réseaux sociaux. Pour éviter quelles soient stressées, j’ai enlevé les téléphones à toutes les filles pour les couper de tout contact avec le monde extérieur. J’en profite pour remercier tous les Camerounais, qui prient pour cette équipe. Ils nous envoient régulièrement des messages d’encouragement
Y aura-t-il des nouveautés dans le groupe qui va défier la Suisse ?
Oui. On va faire des retouches afin de gérer le groupe.
Entretien mené par James Kapnang à Edmonton, Canada