L’entraîneur de la sélection nationale de football féminin du Cameroun livre son analyse du tirage au sort de la CAN 2016, notamment pour le groupe A où l’équipe qu’il entraîne est logée. Le technicien ne craint aucune équipe. Et même si Gaëlle Enganamouit et Gabrielle Aboudi Onguéné devraient rejoindre son groupe assez tard, l’homme est confiant.
Quelle appréciation faites-vous du groupe du Cameroun à la CAN féminine de 2016 ?
Nous sommes dans un groupe d’un niveau élevé avec l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Zimbabwe. Lorsqu’on fait une analyse de ce groupe, on remarque premièrement que l’Afrique du Sud et le Zimbabwe étaient aux derniers Jeux Olympiques à Rio de Janeiro. Les Zimbabwéennes ont d’ailleurs éliminé le Cameroun lors de cette campagne. Deuxièmement, il faut avouer que c’est un groupe difficile. Toutes les équipes de ce groupe sont de grosses légumes, rien ne va être gagné d’avance. Mais nous, le Cameroun, aurons notre mot à dire. Parce que pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés notamment remporter le trophée, nous devons être prêts à tout pour aller le plus loin possible. Il va falloir être très forts mentalement, et faire attention.
Quelle est selon vous, l’équipe qui vous parait la plus dangereuse pour le Cameroun ?
Lorsqu’on se fixe des objectifs, il faut être prêt à challenger avec n’importe quel pays. Nous nous préparons pour gagner nos matchs. Avec le respect que nous avons pour nos adversaires, je crois que nous avons un groupe qui peut remporter cette CAN. Nous avons un effectif étoffé, et équilibré à tous les postes.
Le Zimbabwe ne vous fait-il pas un peu peur ?
En réalité, nous savons pourquoi nous avons été éliminés par le Zimbabwe (lors des qualif’ pour les JO 2016, Ndlr.), mais nous n’allons plus produire ces erreurs. Certes le Zimbabwe a valablement représenté l’Afrique à ces Jeux Olympiques, nous avons vu les matchs, c’est une très belle équipe…mais nous pensons que ça va se jouer. Nous sommes au Cameroun, nous avons notre public et une équipe solide. Nous allons tout faire pour sortir de la phase de poule et atteindre nos objectifs.
Sauf que pour l’instant vous n’avez pas toutes les garanties au sujet de la présence effective des joueuses professionnelles camerounaises à cette compétition…
Nous avons souvent commis des erreurs, en misant uniquement sur les joueuses évoluant hors du pays. Mais lorsqu’on travaille, il faut toujours avoir un plan B. N’oublions pas que la CAN féminine n’est pas dans le calendrier FIFA, et donc, les clubs ne sont pas obligés de libérer les filles. Je peux cependant vous assurer que nous sommes en contact avec ces clubs, de même que la Fédération est en train de mettre le paquet pour que nos joueuses retrouvent l’équipe assez tôt afin que nous puissions préparer cette CAN ensemble. Nos professionnelles seront là d’ici la fin du mois d’octobre. Gaëlle Enganamouit et Aboudi Onguéné seront là, à une semaine ou à quelques jours du début de la CAN parce que leurs clubs sont engagés dans la Ligue des champions.
Propos recueillis par Arthur Wandji