De retour au Cameroun après une Coupe du monde de football féminin historique au Canada, l’entraîneur-sélectionneur des Lionnes Indomptables félicite son groupe pour les performances réalisées. Jouer sans argent n’a pas été facile pour ces valeureuses joueuses dont il a été le principal guide. Il a fallu « faire des sacrifices » dit-il, pour obtenir cette qualification en huitième de finale.
Comment est-ce que vous vous sentez après cette aventure au Canada ?
Je suis un coach comblé, mais je ne suis pas le seul : c’est tout un groupe. Je ne peux être que fier. Après le match contre le Japon, il y a Cathy (Mbou Ndjouh) qui s’est blessée, comme Ejangue lors du match contre la Suisse. Les médecins ont déjà commencé à faire un grand boulot. Moi, mon souhait est qu’on puisse récupérer ces filles avant le match du 18 juillet pour le dernier tour des éliminatoires des Jeux Olympiques de Rio 2016. Ça risque d’être impossible de les avoir, mais si elles ne sont pas là on va essayer de faire avec celles qui seront sur place.
Quel est le message que vous avez tenu à ces joueuses pour qu’elles soient si engagées ?
Le même message : la Patrie n’a pas de prix. Il faut faire des sacrifices. Vous savez, on récompense toujours les résultats. Je crois que c’est le seul message que j’ai toujours eu à tenir à ces joueuses.
Première participation, une qualification pour les huitièmes de finale, vous vous attendiez à un tel bilan ?
Contrairement à ce que certains croient, lorsque nous nous sommes préparés à Vancouver, on a vu le groupe travailler et on s’est aussitôt dit que cette équipe allait créer de bonnes surprises. Et c’est surtout contre le Japon que nous avons réalisé que nous avions une très grande équipe. Le Cameroun a très bien disputé tous ses matchs ; aucune équipe ne nous a vraiment dominé. Notre plus grand regret c’est qu’on n’a pas pu traverser l’étape des huitièmes de finale, mais on avait tous les moyens de le faire. On a manqué de concentration après notre troisième match de poule (contre la Suisse, Ndlr.). Les filles se sont endormies. Elles se sont dit que la Chine n’allait pas être un gros obstacle. Mais on ne va blâmer personne. Nous sommes fiers du résultat que nous avons obtenu.
Par Arthur Wandji