« Je voudrais préciser par rapport à la Fifa, que j’ai ici devant moi la lettre de S.E. Roger Milla, président d’Honneur de la Fécafoot, adressée, le 4 avril 2012, à M. le Président de la Fifa. « En ma qualité de président d’Honneur de la fédération camerounaise de football, j’ai l’honneur d’attirer votre attention sur certaines dispositions des statuts de la Fécafoot et du statut spécial des ligues décentralisées, qui sont de nature à verrouiller le jeu démocratique au sein de notre fédération. L’article 22 (…) ».
«Cette même Fifa écrit à Roger Milla : Le 19 avril 2012, par le même secrétaire général « Cher Milla, nous avons bien reçu votre courrier du 4 avril au sujet des statuts de la fédération camerounaise de football, qui retenu toute notre attention. Nous sommes actuellement en discussion avec la Fécafoot, en vue de réviser les statuts actuels. Le processus suit son chemin ».
C’est à la suite de cette démarche, que la Fécafoot a été obligée d’enlever cette disposition au plan fédéral. C’est-à-dire que le Comité exécutif au niveau fédéral n’était plus membre de l’Assemblée générale. Donc, pour la Fifa, cet article n’existe plus. Ce qu’il faut vous dire, c’est qu’ils l’ont fait au niveau fédéral, mais ne l’ont pas fait au niveau régional et départemental. Aujourd’hui, ce qu’on fait comprendre à la Fifa, c’est que le ministère s’immixce dans les problèmes de la Fécafoot. Mais, ils ne lui disent pas que la modification de la disposition n’a pas été étendue aux régions et aux départements. La Fifa qui demande d’enlever l’article 4, peut-elle être fondée d’obliger de faire des élections dans ces conditions ?
Et ce processus a abouti à la révision des statuts au niveau fédéral. Mais, ils ne l’ont pas fait au niveau régional et départemental.
Pour conclure, la lettre de la Fifa a été adressée à M. le ministre des Sports. Nous ne pouvons pas parler en son nom, et il saura comment répondre. Mais, nous avons un combat : celui du changement, parce que le peuple camerounais en a marre. Et si ces gens de la Fécafoot continuent à vouloir rentrer en force, comme ils le font, à tenir des assemblées dans les chambres et des hôtels, comme c’est le cas, le Cameroun est un Etat souverain. Nous ne pouvons pas parler au nom du Cameroun. Force reviendra au droit. Et puis le Comité national olympique et sportif est au-dessus des fédérations. Par une décision il a donné raison à notre combat. Nous allons aller le plus loin passible, parce que nous avons des arguments juridiques. Et nulle part, le ministre a voulu s’ingérer. Il a demandé une concertation.
Propos recueillis par A.T à Yaoundé