Le clan Emana s’est pointé à Yaoundé avec la ferme intention de répondre à la convocation de la fédération camerounaise de football. Soupesant enfin le sérieux de la fédération, son avocat compte prouver que l’interview qui semble incriminer son client, n’a jamais été accordée par Achille Emana.
L’affaire Achille Emana renvoyée au 3 février
Le milieu de terrain du Bétis Séville convoqué par la commission d’homologation et de discipline de la Fecafoot ne s’est pas présenté ce mercredi au siège de la Fecafoot à Tsinga. Il était toutefois représenté par son conseil et par sa maman. Après l’ouverture des débats, l’affaire a été renvoyée au 3 février prochain.
Comme on pouvait s’y attendre, Achille Emana ne s’est pas présenté au siège de la fédération camerounaise de football pour déférer à la convocation de la commission d’homologation et de discipline. Mais contrairement à la demande d’explication qu’il a refusée de répondre, l’ancien joueur de Toulouse a évolué dans sa façon de voir les choses puisqu’il s’est fait représenté. Le règlement intérieur des Lions indomptables prévoit qu’un joueur convoqué par la commission de discipline puisse se faire représenter s’il est empêché par son conseil ou par un proche. Achille Emana a donc exploité cette brèche pour mandater sa maman, Marie Yvonne Eyango et son avocat, Me Jean Marie Nouga pour le représenter. C’est au grand complet que les membres de la commission d’homologation et de discipline de la Fecafoot se sont penchés sur l’affaire ce mercredi matin.
Pendant plus d’une heure, l’avocat du joueur et sa maman ont pris sa défense et ont apporté des éléments nouveaux au dossier. Pour étudier en profondeur les nouveaux éléments apportés par l’avocat du joueur, les membres de la commission d’homologation et de discipline de la Fecafoot ont renvoyé l’affaire au 3 février prochain.
Pour Me Jean Marie Nouga, l’avocat d’Achille Emana, les journalistes sont responsables de ce qui arrive à son client. » Cette affaire est une affaire malheureuse et la responsabilité des médias est gravement mise en cause, et je pense que nous allons convoquer les médias justement pour que l’opinion nationale sache de quoi il retourne. Mais ce que je peux dire c’est que nous avons un grand souci de sérénité au niveau des instances du football camerounais particulièrement en ce moment et notamment au niveau de la sélection nationale. Nous souhaitons que tous les acteurs, je dis bien tous les acteurs, jouent le rôle qui est le leur. Ça ne sert à rien de chercher des boucs-émissaires. Il faut que chacun fasse son travail à son niveau. Donc pour le moment, je pense que les médias seront appelés par Achille Emana pour qu’il soit dit ce qui convient. Mais dès à présent, les journaux qui
fabriquent des interviews, nous sommes en train de faire tout ce qui convient pour que la vérité éclate et que les actions judiciaires les plus appropriées soient menées à leur encontre ».
Pour l’avocat, l’interview d’Achille Emana publiée par le site français Sofoot.com et qui a déclenché la colère des dirigeants de la Fecafoot est une pure invention des journalistes français. « Achille Emana n’a jamais donné une interview. Les débats ont commencé … « , a argué avec force Me Jean Marie Nouga à la fin de l’audience.
Guy Nsigué à Yaoundé