Le Chef de l’Etat a prescrit ce mercredi au Premier ministre Chef du gouvernement, Philémon Yang, de diligenter une enquête sur les origines de la débâcle des Lions indomptables au mondial brésilien. A peine la délégation camerounaise a regagné le pays ce mercredi matin, que le Président de la République n’a pas laissé un instant de répit, et a saisi la balle au bond.
«Le Président de la République, Son Excellence, Paul Biya, a prescrit ce jour au Premier ministre Chef du gouvernement, de lui soumettre dans un délai d’un mois, le résultat de ses investigations sur les causes de la campagne, peu glorieuse de notre équipe fanion, les Lions indomptables, à la coupe du monde de football de 2014 au Brésil, avec des propositions, en vue d’une restructuration profonde et urgente du football camerounais», a-t-on appris ce mercredi au journal parlé de la Cameroon Radio Television, édition de 20 heures.
Paul Biya semble désormais embêté par le pourrissement de cette situation qui n’a que trop duré, et donc l’équipe nationale en paie les frais. Le premier sportif camerounais, a bien voulu inscrire ce dossier qu’il cote au patron de son gouvernement, dans un délai d’un mois, ce qui témoigne du prix qu’il y attache. La tâche qui incombe donc à Philémon Yang est de débusquer les coupables du bordel dans la tanière des Lions, afin de donner une image autre au football camerounais qui traverse en ce moment la plus mauvaise passe de son existence. Ceci dit, les coupables ne resteront pas impunis, et il est certain que des têtes vont bientôt tomber.
Cette tâche, aussi ardue soit-elle, ne devrait en effet poser aucun problème au Premier ministre, puisqu’il a personnellement humé les effluves nauséabonds de ce parfum de scandale le 7 juin dernier en marge de la rencontre d’au revoir du Cameroun d’avec la Moldavie (1-0), lors de la cérémonie de remise du drapeau national. Les joueurs avaient alors fait un pied de nez à Philémon Yang en boycottant cette cérémonie, contraignant ce dernier, humilié, à remettre la bannière au sélectionneur national, Volker Finke, un expatrié.
Armel Kenné et Antoine Tella