L’ancien portier international des Lions indomptables compte parmi les cinq candidats qui aspiraient à la présidence de la Fédération camerounaise de football, mais dont le dossier de candidature a été rejeté jeudi par le secrétariat technique en charge de l’enregistrement des candidatures. Joseph Antoine Bell, comme Jules Frédéric Nyongha, Robert Penne, Robert Atah et Brigitte Mebande, ont tous été déboutés et ne pourront pas se présenter face à Tombi à Roko Sidiki le 29 novembre prochain.
Mais l’ancien footballeur et très érudit correspondant pour certains médias étrangers, n’entend pas lâcher du lest. «J’ai ma propre démarche, je vais faire ce qu’on fait à chaque étape. J’ai déposé ma candidature en vous disant qu’elle sera rejetée. Maintenant qu’elle est rejetée, je vais faire le recours qui s’impose. Il sera aussi rejeté, je vous l’annonce aussi par anticipation», nous a confié Joseph Antoine Bell, joint au téléphone. «Je vais aller à l’étage supérieur, jusqu’à ce qu’à un moment donné, ça ne dépende pas du comité de normalisation».
L’ancien gardien de Bordeaux et de Marseille présageait déjà l’hypothèse de l’annulation de sa candidature il y a quelques jours lorsqu’il l’annonçait au cours d’une conférence de presse à Yaoundé. «J’ai réagi avant même leur décision en vous disant ce qu’ils allaient décider», poursuit-il. Bell avait alors mis en garde le comité de normalisation en arguant que celui-ci «savait à quoi s’en tenir (s’il) rejetait sa candidature». Un mouvement d’humeur ?
Légère grogne à la Fécafoot
L’idée de battre le pavé ne lui traverse pas l’esprit à Joseph Antoine Bell, qui ne se reconnait pas associer au «petit» mouvement observé vendredi matin à la fédération. «Je ne suis instigateur d’aucun mouvement. Chacun a le droit de faire ce qu’il veut. J’ai entendu les gens proclamer solennellement que ce sont les appels qui ont poussé Tombi à se présenter candidat, et on n’a pas pensé à ce moment là qu’il en était l’instigateur», rétorque Bell.
De fait, un groupuscule de personnes s’est dressé vendredi matin à la Fécafoot, pancartes en main, exigeant la réhabilitation de la candidature de l’ancien lion. Les manifestants ont immédiatement été dispersés par les forces de l’ordre mises au courant de l’atmosphère maussade qui se profilait devant l’instance nationale du football.
Il convient de préciser que les candidats déboutés peuvent immédiatement introduire des recours auprès de la commission électorale de recours qui est chargée d’examiner les recours contre les décisions de la commission électorale elle-même, renseigne l’article 3 alinéa 2 du code électoral de la Fécafoot.
Armel Kenné