Dans sa croisade pour garder unis les anciens joueurs des Lions Indomptables, Geremie Sorel Njitap aurait eu toutes les difficultés du monde à convaincre. Et la raison qui revenait souvent est le fait que dans sa démarche initiale, Samuel Eto’o aurait dû les consulter avant de se lancer. Si certains estiment que la personnalité clivante de Samuel Eto’o sera un frein à l’avancement des objectifs communs, d’autres se disent que c’est une situation perdante-perdante au vu des deux principaux candidats en lice.
En temps normal, la mise en candidature d’un ancien joueur de ce calibre aurait dû recevoir des acclamations de l’ensemble de la confrérie. Mais ce ne fut pas le cas. Sous la bannière du Synafoc, Gérémie Sorel et son équipe ont compris la vulnérabilité et se sont évertués à lisser les différends qui sont nombreux entre les joueurs des différentes générations et le Pichichi.
C’est que le Synafoc entend donner son soutien à un ancien footballeur, ne serait-ce que pour respecter son crédo qui s’entend « le football aux footballeurs ». Le problème est qu’en amont, ce syndicat n’a jamais réussi à fédérer ses propres membres soit parce qu’ils viennent d’horizons divers, soit tout simplement parce qu’ils ne veulent pas s’aligner.
Mais le cas Samuel Eto’o divise puisqu’il n’y a personne sans idées arrêtées sur sa personnalité. Les Lions des années 90, lorsqu’il était leur capitaine, avaient supporté sans broncher ses dérives autoritaires et ses manigances multiformes. Ils estiment que Samuel Eto’o ne sait pas s’arrêter et va toujours pousser le bouchon jusqu’à assouvir ses desseins, parfois même les plus loufoques.
Certains ont peur de ses dérives populistes. Va t-il faire descendre la population dans les rues pour défier le gouvernement avenant des incompréhensions ? ou encore pour forcer les changements dans les lois question de assoir son pouvoir ?
Les différends sont simplement trop nombreux avec ses anciens coéquipiers. Si en se ralliant rapidement, Rigobert Song espérait éviter être au centre des relents anti-Eto’o, il n’avait pas calculé la quantité de passion que traîne Samuel.
Et à dire franchement, Mabouang Kessack ne se serait pas rallié s’il avait une seule chance de faire mieux que son score de la dernière élection, 0 vote. Il a certainement dû se négocier un bon poste en échange de son ralliement.
Le Synafoc aura finalement bien réussi au moins du point de vue des relations publiques à permettre aux joueurs de parler le même langage. Vont-ils tenir parole et effectivement voter pour le candidat ?