Alors que le communiqué convoquant l’Assemblée générale élective et les conditions à remplir a été rendu public depuis le 03 mai dernier par le président de la Commission électorale, des voix s’élèvent plus d’un mois plus tard dans le camp des challengers du général Pierre Semengue, pour dénoncer le favoritisme dont est sujet le président sortant.
Tout a commencé ce fameux 03 mai 2016 par un communiqué signé du président de la Commission électorale. L’éminent magistrat portait alors à l’attention des aspirants à la course vers le fauteuil de président du Conseil d’administration de la Lfpc, de faire acte de candidature à travers la fourniture d’un dossier complet comme l’exigent les textes. « Les candidats aux postes de membres du Conseil d’administration de la Ligue ou de Président dudit Conseil sont invités à déposer leurs dossiers au Secrétariat technique de la Commission électorale de la Ligue sis au siège de cette institution, au plus tard le 29 mai 2016 à 15h30mn », précise ledit communiqué. En respect aux articles 34 et 43 des Statuts de la Ligue, les pièces suivantes ont été demandées. Pour les candidats au poste de membre du Conseil d’administration, une déclaration de candidature sur le modèle fourni par la Ligue ; un certificat de nationalité camerounaise ; une copie légalisée de la carte nationale d’identité ; un extrait du bulletin N°3 du casier judiciaire ; un certificat médical datant de moins de trois (03) mois, attestant que le candidat ne présente pas de troubles mentaux et une attestation de non-redevance délivrée par la Ligue.
Conditions électorales
Quant aux candidats au poste de président du Conseil d’administration, en sus des pièces citées plus haut, il était exigé au candidat de présenter : tout document attestant de sa qualité de Délégué à l’Assemblée générale ou, à défaut, cinq (05) lettres de parrainage signées par les délégués à l’Assemblée Générale et un reçu attestant du versement de la caution de un million de Fcfa dans les comptes de la Ligue. Par acte d’huissier, datant du 30 mai, Happi Soho Fanguen Franck Hilaire, candidat au poste de président du Conseil d’administration a déposé sa liste à 14h50. Liste constituée de huit délégués dont cinq de Ligue 1 et trois de Ligue est composé de Mvogo Saint Fabien (Eding de la Lekié), Kamdem Dieudonné (Astres de Douala), Leubou Emmanuel (Unisport de Bafang), Tsobgni Hugues (Botafogo) et pour la Ligue2, Essian André Noël (Colombe de Sangmelima), Mouaha Marthe (Dynamo de Douala) et Kamdem Kouam Serge (Fovu de Baham). En respect des conditions électorales, trois personnalités complètent cette liste : Sandeau Nlomtiti, le secrétaire général de Panthère Security, Leuga Tchatchua, Sg d’Union de Douala et Djapa Calvin, le Dg de Panthère du Ndé.
Sommation
Le 03 juin, Pauline Thérèse Manguele invite les trois personnalités à joindre la fiche de déclaration de candidature à ce poste, « conformément à l’article 10 (02) du code électoral de la Fécafoot ». Exigence à laquelle se conforme les concernés puisque lesdites fiches sont été déposées le 10 juin à 9h et déchargées, comme d’habitude par la Sg de la Lfpc. Le 20 juin, la Commission électorale demande au candidat Happi à indiquer les noms de ses deux Vice-présidents. Le 21 juin, toujours par l’entremise d’un huissier, la note indiquant Mvogo Saint Fabien et Essian André Noël respectivement 1er et 2ème Vice-présidents. Profitant de la situation, Franck Happi adresse une sommation interpellatrice respectivement au président de la Commission électorale de le Lfpc et au rapporteur du Secrétariat technique auprès de la Commission électorale aux fins de « me faire parvenir séance tenante comme il convient d’être dit le ou les listes des autres candidats, au demeurant à quelle date ont-elles été déposée », écrit-il. Et madame Manguele de répondre à l’huissier qu’ « aucune liste n’a été publiée. Toutes les listes le seront en temps opportun ».
Pression et acharnement ( ?)
Elle ignore qu’elle vient de vendre la mèche. Le pot aux roses est dévoilé. Les challengers de Semengue sont courroucés. Eux qu’on présentait comme les « retardataires ». Où est donc passé le dossier du candidat président sortant qu’on vantait pour avoir été le premier à se conformer ? La pression et l’acharnement dont a été victime la liste baptisée « notre cause » n’étaient donc en effet qu’une volonté du camp d’en face de déstabiliser l’adversaire ? Des questions qui confortent les affidés du Pca de l’Union de Douala dans la logique selon laquelle, le Pca de l’Union sportive de Douala serait un homme combattu. Car, il est clair qu’à ce jour, une seule liste a été déposée, celle du candidat Happi. A contrario, la Commission électorale, si elle veut véritablement jouer la carte de la transparence, devrait déclarer la ou les autres listes, fut-elle celle du président sortant, irrecevable. Malheureusement, l’on n’en arrivera pas là, pour éviter sans doute que le général d’armée à la retraite ne soit éclaboussé par un scandale qui ne contribuerait qu’à noircir cette candidature vertement contestée. On est à se demander, ce qui fait peur à l’ancien président du Tkc, déjà crédité de 27 voix sur les 35 possibles, pour constituer sa liste. La « guerre » ne fait que commencer. Le chemin est encore long. Affaire à suivre !
CHRISTOU DOUBENA