« J’ai appris ce matin à la radio, qu’il y aura aujourd’hui, des élections à la Fécafoot de Maroua. Mais ce n’est pas pour ça que je ne vais pas aller travailler. Je suis un fan de football notamment de Sahel de Maroua. Les élections m’intéressent, mais ça concerne d’abord les footballeurs eux-mêmes ».
Abakar, vendeur ambulant de brochettes de viande de bœuf braisée ne semble pas très emballé par les élections au sein de la Ligue régionale de football de l’Extrême-Nord, prévue dans quelques heures, ce vendredi 7 novembre 2014 à Maroua.
Comme Abakar, Hamadou, gérant d’un restaurant au quartier Comice a lui-aussi eu vent que « des élections allaient avoir lieu ce matin, dit-il. A la radio, ils ont dit qu’il n’y a qu’un seul candidat. Donc on connait déjà le résultat ». Mais dans la ville, il n’y a pas beaucoup de personnes qui, comme Abakar et Hamadou, sont au courant de la tenue ce jour de l’élection du président de la Ligue régionale de football de l’Extrême-Nord. C’est le cas de Moussa Babba, employé d’une structure de la place, au quartier Kaliaoré. Ce dernier est assez surpris, quand nous l’approchons. « Des élections ? Aujourd’hui ? Ici à Maroua ? Je vous jure que je ne suis au courant de rien. En plus, ce ne sont pas mes affaires. Aujourd’hui c’est vendredi. Un jour de travail normal », nous a-t-il confié.
Alors que l’on annonce des mouvements de contestation dans certaines villes du Cameroun, où vont se tenir des élections, dans la ville de Maroua, tout est calme. Chacun vaque à ses occupations. Des moto-taximen aux chefs d’entreprises, en passant par les commerçants et autres populations. Même à l’hôtel Le Sahel de Maroua où va se tenir l’Assemblée élective, personne (ou presque) ne semble accorder un intérêt particulier à ce scrutin qui marque pourtant la fin de la normalisation, et le début d’une nouvelle ère dans le football de ladite région. Seul un communiqué signé le 27 octobre dernier par le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), le Pr. Joseph Owona, et affiché à l’entrée de l’hôtel évoque cet évènement.
Arthur Wandji, envoyé spécial à Maroua