On ne se présente pas à une élection à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), comme on se présente à une élection dans n’importe quelle autre Fédération nationale. On n’est pas élu président de la Fécafoot, comme on est élu président de n’importe quelle autre Fédération nationale. Après une tentative manquée en 1996, Joseph Antoine Bell connait à quoi s’attendre aujourd’hui.
C’est pourquoi il veut mettre toutes les chances de son côté, afin de remporter l’élection à la présidence de l’instance faîtière du football camerounais, le 29 novembre prochain. Après avoir rencontré des chefs d’entreprises à Douala, celui qui se fait appeler « le candidat du peuple » était face aux présidents de clubs, samedi à Yaoundé.
Indigné de ne pas voir cette salle de conférence du Djeuga Palace Hôtel pleine de présidents de clubs, malgré la présence remarquée de Petit Michel Wamba de l’Aigle de la Menoua, Achille Mbanga d’Achille de Sa’a, Joseph Feutcheu de FC Feutcheu, ancien président de la Ligue régionale de football de l’Ouest, Luc Assamba, maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IIe et ancien président de la Ligue régionale de football du Centre, et Emile Onambélé Zibi du Tonnerre Kalara club de Yaoundé, président de l’Association des clubs de l’élite du Cameroun (ACEC), Joseph Antoine Bell a fait ce pour quoi il les avait tous convié : les appeler à rallier le projet qu’il souhaite implémenter à la Fécafoot. « Vous me voyez tout seul parce qu’en réalité, je ne suis pas là pour les élections. Mais pour le football et les joueurs. J’aimerai travailler avec vous, parce que c’est vous qui faites le jeu à travers vos clubs », les a-t-il invités.
Loin d’une simple présentation, l’ancien Lion a convié ses hôtes à une prise de conscience immédiate. « C’est au nom des élections que notre football a cessé d’exister », martèle-t-il. L’urgence étant de le réorganiser depuis la base. « Nous devons faire en sorte que le maximum de personnes puissent jouer au football dit-il, dans les quartiers, les départements, les régions ; développer le football jeune et les Centres de formation ». Et plus important, « nous devons recréer un lien fort avec le public. Ce n’est qu’en faisant cela que les gens reviendront au stade. Et plus ils viendront, plus les clubs feront des recettes au guichet, et plus les entreprises auront de la volonté à y mettre de leur argent », conseille-t-il. Et tout ceci ne peut arriver qu’avec lui, à la tête de la Fécafoot. « La Fédération est une Association fait-il remarquer. Et donc le président de la Fédération c’est l’employé des clubs et des pratiquants du football qui font que cette Association existe. En tant que président je voudrai travailler pour vous ». Mais avant, il faut qu’il soit élu.
Arthur Wandji