Prudence et modestie. Telles sont les ingrédients que Samuel Eto’o Fils, Javier Clemente et Carlos Kameni ont distillé en conférence de presse d’avant match de ce vendredi à Dakar. Des facettes qui démontrent la confiance que ce groupe a en ses capacités.
Samuel Eto’o n’a va voulu s’engager dans une joute verbale :
« Après le match de demain, si les choses se compliquent, on n’aura plus droit à l’erreur. Nous ne sommes pas dans cette vision, on va profiter de ce match pour donner le meilleur de nous mêmes ».
« On ne va pas entrer demain dans ce stade en disant qu’en cas de défaite, on va avoir cinq points de retard sur le Sénégal ».
« Je sais que mes frères sénégalais sont confiants en disant qu’ils vont gagner. Je n’attendais pas moins (…) Nous sommes là pour défendre notre nation, j’espère que le résultat sera favorable à notre nation ».
Le goléador comprend la grosse attente du côté du Cameroun:
« L’affiche est vraiment belle et on ne joue pas ce match tous les jours. Deux grandes nations de football ne se retrouvent pas tous les jours. Je comprends cette attente du peuple camerounais. En plus, on a deux points de retard sur le Sénégal. Je ne suis pas inquiet sur ça », a expliqué l’attaquant camerounais.
Il a assuré qu’il n’entre pas dans une logique de « concurrence » avec certains attaquants sénégalais très en vue au sein dans les championnats étrangers et européens notamment.
« Je suis fier de savoir que des frères sénégalais sont très bons dans leur championnat respectif. Pour nous Africains qui voulons que notre continent soit respecté, c’est un honneur. Je ne vois pas ça comme une concurrence », a-t-il analysé.
« J’ai toujours dit que, avant de me voir Camerounais, je me vois comme africain d’abord. Ça prouve que l’Afrique avance », a précisé le capitaine des Lions Indomptables, qui a salué le talent d’El Hadj Diouf qui n’a pas été reconnu selon lui à son époque.
« On travaille bien, on demande à être reconnu à notre juste valeur. Aujourd’hui, il y a trois Sénégalais mais, avant, il y avait mon frère que j’ai eu hier, El Hadj Diouf. Il était l’un des meilleurs joueurs au monde. Il n’a pas été considéré comme tel. Pour moi Africain, je le reconnais. Ça ne me dérange pas », a-t-il dit.