La déconfiture des Lions indomptables à la coupe du brésilienne reste une pilule difficile à avaler, aussi amer que ne l’a été celle de la déconvenue de l’épopée sud-africaine en 2010. Le naufrage brésilien continue d’égratigner les sensibilités, au point de contraindre même les âmes les plus réservées à se prononcer. Thomas Nkono, comme nombres d’anciens Lions indomptables n’est pas de marbre suite à la très, très mauvaise passe que traverse le football camerounais depuis quelques temps, et notamment l’équipe nationale fanion.
L’ancien portier de la sélection fanion est favorable à l’injonction récemment recommandée à ses collaborateurs de mener une enquête sur les causes de cette débâcle, mais pense qu’il faut y aller en sourdine. «Que tous ceux qui sont partis en coupe du monde s’asseyent et réfléchissent. Parce que dans deux mois, ils ont des éliminatoires de la CAN 2015 à jouer, et il faut vraiment qu’ils réfléchissent. Qu’ils trouvent des solutions qui vont servir rapidement au football camerounais. Il faut simplement trouver des solutions et non couper à la tête à qui que ce soit», propose-t-il.
L’entraineur adjoint de l’Espanyol Barcelone (Espagne) ne semble cependant pas surpris par ce bordel, qui dit-il, était prévisible depuis le temps qu’il officiait encore au sein de cette sélection comme entraineur adjoint chargée de la préparation des gardiens de buts. «Je l’ai prévu en 2010, mais malheureusement on m’a mis de coté. Moi j’ai les idées, mais je n’ai pas le pouvoir », regrette Thomas Nkono.
Et ayant vécu au sein de la tanière pendant longtemps -quoiqu’à des intervalles de temps irréguliers- en tant que joueur et entraineur, «Tommie» croit savoir où se trouve les raisons véritables du naufrage camerounais au Brésil. N’allez surtout pas pointer un doit accusateur sur les joueurs, qui pour lui, constituent juste «une armée avec un commandement». La faute donc au dirigeants administratifs et techniques ? Il poursuit : «Je ne veux pas rentrer dans l’entrainement, je rentre beaucoup plus dans le planning. On a échoué dans le planning. On ne peut laisser nos jeunes frères pendant quatre jours sans entrainement. Après, on a échoué. Cette physiologie est importante dans le football. Ceux qui ont voyagé savent qu’on ne peut pas faire un voyage de huit heures et ne pas récupérer. C’est là où nous avons échoué. Le voyage de Yaoundé nous a tué», relève-t-il.
Pour mémoire, Thomas Nkono est depuis 2003 entraineur adjoint chargé de la préparation des gardiens de but à l’Espanyol Barcelone. Il faisait partie du staff technique des Lions à la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.
Armel Kenné