Le football camerounais entend donner une lisibilité et une visibilité à ses méthodes de travail. Les entraîneurs provinciaux et ceux des différentes équipes nationales de football ont donné un aperçu de cette nouvelle option en milieu de semaine.
Réunis en séminaire, sur l’initiative du ministère de la Jeunesse et des sports et de la Fédération camerounaise de football, ils ont travaillé à l’élaboration du plan d’action 2004-2006 de la direction technique nationale de football.
A l’unanimité, les séminaristes s’accordent sur la nécessité de redéfinir en les étoffant, le rôle de la direction technique nationale dans la formation, l’encadrement et le suivi des (jeunes) cadres de nos équipes nationales de football. Le rôle central de la direction technique nationale (Dtn) est en effet réitéré dans l’ensemble du processus aboutissant à la mise sur pied des équipes nationales de football compétitives. « La direction technique nationale assure les regroupements périodiques et en temps opportun des sélections nationales en étroite collaboration avec la cellule administrative provisoire des équipes nationales de football ». De ce fait, la prérogative du choix des joueurs est reconnue à la même direction technique nationale : «les listes des joueurs présélectionnés par les entraîneurs nationaux, en collaboration avec la Dtn, sont transmises à la cellule administrative des équipes nationales de football (Capen) ». Celle-ci est tenue (explique-t-on) d’assurer l’aboutissement de toutes les actions de la direction technique nationale.
Dorénavant, le rôle de coordination de la Dtn est réaffirmé. « Les réunions mensuelles Dtn Entraîneurs nationaux-Capen sont instaurées pour une mise au point régulière. La direction technique nationale veille à l’application du plan d’action par les entraîneurs provinciaux ». Il est attendu de ces derniers une étroite collaboration avec la Dtn : « Au mieux, qu’un entraîneur d’une catégorie supérieure, suive pour information et pour des besoins de traçabilité, les joueurs de la catégorie inférieure au cours de leurs prestations ». Par conséquent, la Dtn est présentée comme le relais fiable des informations entre le ministère de tutelle, la Fécafoot, les maillons de la Dtn et la Capen.
Moyen
Pour réaliser ses objectifs, la Dtn réclame davantage de moyens humains et matériels. Sur le plan des ressources humaines, la Dtn suggère notamment la création des postes d’entraîneurs départementaux : « dans leur territoire de compétence, ils sont chargés de la réalisation des mêmes tâches que celles dévolues aux entraîneurs provinciaux ». L’institution du grade d’entraîneur chargé de mission n’est pas en reste : seuls les entraîneurs appartenant à la Dtn doivent désormais être désignés pour les missions d’observation de matches des adversaires. « Les entraîneurs provinciaux sont autant que faire se peut désignés également afin de se frotter aux grandes compétitions ».
Concernant les moyens matériels, un service de la documentation est préconisé. « Il est chargé de la sauvegarde des documents relatifs au football, à savoir : les ouvrages, les journaux, les périodes, statuts et règlements, documents officiels. Il assure la conservation et la maintenance des outils audio-visuels mis à sa disposition ». La cellule administrative provisoire des équipes nationales est quant à elle sollicitée dans la dotation des matériels sportifs à toutes les composantes de la Dtn.
La Fécafoot n’est pas non plus oubliée : « la direction technique nationale se doit d’obtenir un budget de fonctionnement au bénéfice des entraîneurs provinciaux ». Et pour cause :la formation des éducateurs doit être accélérée pour que l’encadrement des jeunes soit assuré par des professionnels; les entraîneurs provinciaux doivent automatiquement s’associer aux activités des jeunes dans leur territoire de compétence. Pour finir, les cadres de la Dtn recommandent l’uniformisation des compétitions pour les catégories cadette, minime et junior sur toute l’étendue du territoire. Tout un programme qui sera appuyé par la participation effective des sélections nationales aux différents tournois internationaux. Les entraîneurs nationaux en fonction dont le territoire de rayonnement est, en partie consommé se montreront-ils coopératifs ?
Thierry Ndong, Le Messager