Chirurgien cardiovasculaire, médecin de sport, et membre du staff médical de la sélection nationale sénior, parle du Symposium international qu’il organise ce samedi avec l’Association des professionnels de la médecine du sport (Apromes) et l’Association sportive des professionnels de la médecine du sport (Aspromes). Il explique les objectifs et les attentes visés.
Pouvez-vous nous rappeler l’objectif du Symposium que votre Association organise ce samedi ?
L’objectif principal, c’est la formation continue des professionnels de la médecine du sport. Nous allons leur rappeler comment faire un bilan des sportifs au début de la saison, et également comment faire pour établir un certificat de non contre-indication à la pratique du sport. Nous allons également leur donner des outils pour intervenir en cas de traumatisme d’un sportif sur le terrain et en dernier lieu, nous aurons des ateliers pratiques, notamment sur la mort subite du sportif : quels sont les premiers gestes à appliquer à un sportif qui fait une mort subite pendant une compétition ou un entraînement.
Quelles sont les cibles concernées par ce symposium ?
Les premières cibles de ce Symposium ce sont tous les médecins, les kinésithérapeutes, les infirmiers qui s’occupent des sportifs et qui sont intéressés par la médecine sportive. C’est un Symposium qui va leur donner les bases. Après nous organiserons plusieurs autres modules. L’objectif étant de délivrer un diplôme de médecine ou de kinésithérapie de sport en collaboration avec une université locale et étrangère après deux années, à tous les professionnels ayant suivi tous les cycles de formation.
Croyez-vous que vous serez suivis par les administrateurs des Fédérations et des clubs dans votre initiative ?
Notre jeune Association entend sensibiliser tous les décideurs, que ce soit au Ministère des sports, au Ministère de la santé, des Fédérations sportives du Cameroun, de l’importance de l’encadrement médical des sportifs. Parce qu’avec un bon encadrement médical, nous pouvons diminuer le nombre de cas de mort subite ainsi que le nombre de blessures graves. Il y a des Fédérations qui commencent à comprendre ce message, pareil pour le Ministère des sports qui nous accompagne dans l’organisation de ce Symposium. Nous aimerons à long terme amener les décideurs à encadrer les sportifs par des professionnels de la médecine et de la kinésithérapie bien formés.
Avez-vous mesuré les défis qui vous attendent ?
Nous sommes conscients des défis qui nous attendent en effet. Tenez, pour organiser ce premier Symposium, nous avons eu des blocages des personnes qui n’ont pas la formation requise, mais qui sont à la tête de certaines équipes. Dans certaines Fédérations, il y a des médecins qui espèrent que notre initiative ne marche pas. Il y aura toujours des blocages. Mais, étant donné que nous avons le soutien du Ministère des sports et de quelques Fédérations majeures comme la Fécafoot, nous pensons qu’à l’avenir, on amènera tous les sportifs à comprendre et à exiger de leurs dirigeants l’encadrement par des médecins et des kinésithérapeutes bien formés.
Propos recueillis par Arthur Wandji