Dans les gradins du vieux stade omnisports de Douala, construit à l’époque pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 1972, on peut apercevoir des individus communément appelés « NANGABOKO » dans un néologisme camerounais. Ces jeunes hommes en grande partie sont sans abris et vivent de la raquette et du banditisme.
Ces jeunes gens paumés font peur, plus que cela, ils suscitent de l’angoisse aux nombreux fans du football qui se rendent régulièrement à ce stade. On les observe généralement installés au virage « Shaba » et à l’entrée de la tribune officielle, juste après le première portail. Le torse nu, assis à même le sol, des yeux rouges, ces hommes sans foi ni lois tirent sur le filon (cannabis, Marijuana, « banga ») en proférant des insultes aux joueurs qui se déploient sur la pelouse. Au passage vous êtes très souvent interpellés par ces individus mal propres qui demandent une pièce de 100fr cfa, « grand il n’y a pas 100 là ». S’en suivent en cas de refus des menaces qui créent la panique et donnent des frissons aux spectateurs, sous le regard passif des agents du maintien de l’ordre (police nationale) présents dans le stade.
Ce jeudi matin quelques gamins de Ndebs sport académy, un centre de formation de football pour jeune basé à Douala ont été menacés par ces SDF. Au terme de leur séance d’entrainement spéciale, sur la pelouse synthétique du stade de la réunification, en présence des recruteurs français, quelques-uns de ces gamins ont été retenus sur l’aire de jeu. Nous sommes restés consternés, mais sans réaction face à ces individus prêts à tout pour avoir quelques pièces de monnaie. Ces gamins impuissants écoutaient religieusement ces maîtres des lieux réclamer leur rançon à leurs otages.
Vivement que des mesures soient prises, pour protéger les citoyens qui se sentent très souvent en insécurité dans les gradins et alentour du stade de la réunification.
James Kapnang à Douala