Un embouteillage sans issue de sortie, une foule immense difficile à contrôler, des jeunes et des adultes, tout sexe confondu, qui jubilent sur la chaussée. Les klaxons de voitures, de motos et tricycles retentissent dans tous les coins de la rue. Ces bruits se confondent en disharmonie aux cris et aux chansons de victoire que les supporters des Lions indomptables chantent à leur passage.
On entend entres autres : « L’Égypte dans la sauce », « Parlez encore », « le Cameroun est de retour ». La ville de Douala est assourdissante, les habitants se laissent emporter par la victoire des poulains de Hugo Bross à la finale de la 31eme édition de la CAN, organisée par le Gabon.
Dans ce vacarme, s’ajoutent entres autres, les bruits de vuvuzelas, des couvercles de marmite, dont seuls les jeunes ont le secret d’utilisation comme instrument d’animation. Il est environ 23 heures ce dimanche 5 février 2017. Les rues de la Cité économique sont bondées de monde. Les forces de maintien de l’ordre essaient au maximum de contrôler cette population en pleine effervescence. La joie est débordante, et se lit sur tous les visages. On aperçoit des groupes de jeunes torse nu, à pied, à moto ou en voiture qui vont et viennent avec le drapeau du Cameroun. Certains s’offrent en spectacle sur la chaussée ou sur des automobiles.
« Le Cameroun nous a agréablement surpris, merci et mille fois merci aux Lions », jubile André, un sexagénaire avec une bouteille de bière en main. Chacun y va selon sa méthode ou son moyen pour célébrer la victoire de l’équipe nationale, qui a remporté son cinquième sacre continental face à l’Égypte (2-1). Les débits de boissons sont les endroits favoris pour ce moment de réjouissance. Même, la coupure d’énergie électrique, pendant un peu plus d’une heure, ne dissuade pas ces passionnés du sport roi, qui se sont préparés pour célébrer Moukandjo et compagnie jusqu’à l’aube. Une façon pour eux de leurs rendre un hommage bien mérité.
Louisa Mang