En dehors du stade Omnisports de Japoma qui a montré des signe visible de mouvement, les stades Mbappè Leppé, Bonamoussadi et Omnisports de Douala ont présenté un plateau bien inquiétant, mercredi lors du passage des inspecteurs de la CAF et du Cabinet Roland Berger.
La visite de la mission d’inspection de la Confédération africaine de football (Caf) au Cameroun du 11 au 23 janvier 2018, dans le but d’évaluer l’état des infrastructures retenues pour la Coupe d’Afrique des nations (Can) qu’organisera le Cameroun en 2019, a contribué à ressusciter certains chantiers à Douala. En dehors du Stade Omnisports de Japoma, qui, lancé en juin 2016, connait déjà une évolution remarquable, les autres infrastructures sportives visitées par les émissaires de la Caf pendant leur séjour à la capitale économique, les 16 et 17 janvier 2018 ont suscité des inquiétudes. En effet, c’est sur des sites avec des chantiers encore au stade embryonnaire, que le Comité de site de Douala a conduit ses visiteurs au cours de l’inspection.
Au Stade Mbeppè Leppé, qui a accueilli les ouvriers de la structure française, Alcor Équipements, à quelques jours de la visite, ce chantier qui doit être livré dans huit mois, était encore à la phase de terrassement. Les travaux de rénovation lancés au mois d’août 2017, avaient été interrompus pour des raisons financières. Au stade de Banomoussadi, visité mercredi 17 janvier 2018, c’est un terrain vague qui a été présenté aux inspecteurs de la Caf, à peines débarrassé de ses anciens occupants, les commerçants qui avaient pris le site en otage. « Nous sommes contents de voir que le stade doit enfin être construit. Nous avons cru à un moment que le site avait été abandonné, mais on espère que le chantier va évoluer après la visite de la Caf », affirme Laure une riveraine du stade Bonamoussadi.
Firme canadienne
Au Stade de la Réunification de Douala qui sera modernisé, c’est la vieille bâtisse construite en 1970 pour accueillir la CAN de 1972, qui a fait l’objet de la visite. Avec une voie d’accès enclavée. Outre le personnel contraint à un déménagement, le site ne portait aucun signe d’un début de travaux, même si certains ouvriers mobilisés pour la circonstance si distinguaient facilement dans la foule. « Tous les bureaux ont été vidés et nos affaires sont stockées dans un magasin. Pour l’instant le site est déjà mis à la disposition du maître d’œuvre qui est présent depuis le début de la semaine », confie un personnel du stade. Même si le début des travaux par la firme canadienne, Magil, est imminent, le stade est encore le refuge des enfants de la rue. « On espère que les forces de sécurité viendront chasser ses enfants de la rue qui occupent le site depuis des années, afin que les ouvriers puissent travailler dans de bonnes conditions », souhaite notre interlocuteur.
Hôtels
Tout comme pour les infrastructures sportives, principal point d’attraction, le Comité de site de Douala a présenté cinq institutions hôtelières aux normes recommandées par la CAF aux inspecteurs. Entre autres, l’Hôtel Sawa, Starland Hotel, Hôtel Résidence la Falaise d’Akwa, Hôtel Akwa Palace et l’Hôtel Pullman qui a offert un hall avec un toit qui suinte, empêchant ainsi aux visiteurs de jouir des places assises. En dehors de ce bémol, et quelques cas de délabrement enregistrés, les structures hôtelières, contrairement aux infrastructures sportives ont sont bien présentes en quantité et qualité, même si certains efforts seront bénéfiques. Après la capitale économique, les inspecteurs de la CAF ont continué leur périple dans la région du Sud-Ouest, notamment dans les villes de Limbé et Buea.
L.M.