Après plus d’un an de promesses infructueuses autour de la livraison des chantiers, le Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) vient d’annoncer la résiliation de plein droit des conventions de partenariat la liant à l’entreprise américaine chargée de la construction de stades dans les villes de Bamenda, Bangangté, Bafia et Sangmélima.
L’euphorie des belles promesses de campagne du président de la Fécafoot aux populations des régions du Nord-Ouest, Centre, Ouest et Sud n’aura duré que le temps d’un claquement de doigts. Il n y’aura plus visiblement de stade à gazon synthétique dans les localités de Bamenda, Bangangté, Bafia et Sangmelima. Du moins si l’on s’en tient aux résolutions 6 et 7 issues de la réunion du Comité exécutif de la Fécafoot vendredi dernier à Yaoundé. Lesquelles expriment clairement les réticences et les réserves émises par la nouvelle équipe dirigeante de l’instance faîtière du football camerounais autour de ce vaste et ambitieux projet, porté sur les fonds baptismaux par Tombi à Roko Sidiki dans son désir d’offrir à une dizaine de villes du Cameroun des stades aux normes internationales.
Ramdam médiatique
Après plus d’un an d’atermoiements, de révélations fracassantes sur les clauses du contrat et de mise en garde des deux parties par médias interposés, « le Comité exécutif prend acte de la résiliation de plein droit des conventions de partenariat entre la Fécafoot et la Société Prime Potomac, relatives à la construction des stades dans les villes de Bamenda, Bagangté, Bafia et Sangmélima », peut-on lire sur le communiqué final de la réunion dont Camfoot a eu copie. En d’autres termes, Ben Moudo et la Fécafoot c’est désormais de l’histoire ancienne. Ce n’était plus d’ailleurs le parfait amour entre l’entreprise chargée de construire les stades modernes et ses désormais ex employeurs. Les deux partenaires d’hier ont mis un terme à leur idylle qui n’aura finalement duré que le temps d’un ramdam médiatique nourri de belles promesses. Cet ambitieux projet, n’étant jamais sorti de sa phase embryonnaire.
Défaillance avérée ( ?)
La Fécafoot, de la voix du patron de son exécutif, ayant donc fait le constat amer, n’entend pas se couvrir de honte pour n’avoir pas tenu parole. Et pour mettre le pied à l’étrier, l’instance qui avait déjà installé un comité ad-hoc pour le suivi des travaux de ces infrastructures futuristes en janvier dernier, a choisi de rompre le contrat. Modo et ses techniciens sont en quelque sorte, virés pour défaillance avérée. Un scénario auquel semblait bien se préparer l’expert. Lui qui ne cessait de multiplier ses sorties médiatiques sur les ondes de certaines radios locales à Yaoundé ces dernières semaines. On sentait dans cette intense activité médiatique, une envie de sauver son navire et éviter que l’image de la société Potomac n’en soit écornée. Après avoir clamé il y a près de six mois, avoir reçu toutes les garanties nécessaires et que les travaux étaient à l’arrêt simplement «à cause d’un problème de normes», l’homme, qui sentait le business tomber à l’eau, poussait des cris d’orfraies, menaçant au passage de porter le dossier à la Conac.
L’espoir qui vient du Programme Forward
Dans la foulée, la Fécafoot a validé vendredi dernier, le contrat par objectifs dans le cadre du programme Forward de la Fédération internationale de football association (Fifa), relatif à la construction des terrains en gazon synthétique dans les stades municipaux des villes de Bertoua, Ngaoundéré, Maroua et Bafang. Même si le communiqué n’indique pas les motifs de cette révocation et ne précise pas davantage le sort désormais réservé auxdites arènes. Ledit programme d’un montant de 5 millions de dollars pour chaque association et pour un cycle de quatre ans, est dédié aux investissements dans des projets de football (terrains, compétitions et football féminin). A suivre !
C.D.